Pour la première fois depuis 26 ans, la finale de Coupe de France n'aura pas lieu au Stade de France. Jeux Olympiques oblige, c'est le Stade Pierre-Mauroy de Lille qui servira d'écrin pour le dernier match de la saison entre le Paris Saint-Germain et l'Olympique Lyonnais.
Un favori net : le PSG bien évidemment, à la reconquête d'un trophée qui lui a échappé lors des deux dernières saisons. La saison est finalement décevante, puisque dépourvue de finale en Ligue des Champions, et un sacre en Coupe de France ne changera pas cette perspective. Néanmoins, certains éléments déclarent rester motivés pour accrocher un trophée de plus à leur palmarès.
C'est le cas de Nuno Mendes, réveur sur le site internet du club. "Vous savez les coupes, c’est un des plus beaux trophées en France, un peu comme j’ai pu le connaitre au Portugal. Et j’ai vraiment envie de la gagner." Vitinha ne dit pas autre chose "Moi aussi je veux gagner cette coupe parce que c’est un trophée spécial. C’est la Coupe de France ! Et puis ce sera ma première finale dans cette compétition, et ça me tient à cœur".
Derrière ces beaux discours, un Euro qui attend beaucoup de participants, surtout du côté parisien, parmi lesquels les deux Portugais susnommés. Un dernier match, une blessure et le voyage en Allemagne s'envolera sans doute. De quoi changer la perspective ? Probablement pas.
Car cette saison, il n'y a pas eu photo entre les deux équipes. Que ce soit à l'aller au Groupama Stadium, quand l'OL était au fond du trou, ou bien au retour au Parc des Princes, quand Lyon était lancé en pleine remontada au classement, le résultat a été le même: un cinglant 4-1. Peu de certitudes donc pour les Gones, qui peuvent néanmoins s'appuyer sur leur solidité dans cette Coupe de France, avec notamment une victoire contre Lille en 8e de finale qui a compté dans le parcours sensationnel depuis l'arrivée de Pierre Sage sur le banc.
Mais bien évidemment, il y aura deux joueurs au centre des attentions. Le premier est Bradley Barcola, qui n'a pas redoré son blason lors du match retour en février avec une célébration douteuse - pourtant de bonne guerre vu le concert d'insultes reçu à l'aller - qui n'a pas plus dans les rangs lyonnais, comme le concède Corentin Tolisso dans Le Progrès.
"C'est sûr que sur la célébration, c'était un peu limite. On pourrait peut-être lui en vouloir un peu. (…) Pour moi, c’est une petite erreur qu’il a commise. Lorsqu’on est jeune, on fait des erreurs. Sûrement plus tard, il s’en rendra compte. Je pense qu’il a fait ça dans l’euphorie. Il a possiblement mal géré les insultes et le fait que les supporters lui en voulaient un peu." de quoi envisager un traitement particulier, voire musclé ? Beaucoup de bruit pour pas grand-chose, semble-t-il.
Le second sera bien évidemment Kylian Mbappé, qui va donc disputer à Lille son dernier match sous les couleurs du PSG. Tout a été dit sur son départ, mais alors qu'on pensait innocemment qu'il ne serait pas du voyage, Luis Enrique compte sur lui et l'alignera sans doute comme titulaire. Pour peut-être un dernier trophée et un départ sur une bonne note, parce que s'en aller sur une défaite pourrait ternir un peu plus sa fin de parcours parisienne. Mais au fond, peu importe.
Ce qui compte, c'est que cette finale respecte une certaine logique, opposant le champion de France au meilleur club de la phase retour. La Coupe de France aura un beau vainqueur, une formule d'usage mais qui se vérifie ici. L'OL n'aura pas une énorme fenêtre de tir pour renverser le favori parisien, mais reste la glorieuse incertitude du sport, et la volonté des Lyonnais de mettre fin à 12 ans de disette, depuis 2012 et ... la Coupe de France.
