Pour la fin de cette phase aller des matchs de poule, l'ASVEL se déplaçait tout simplement chez le double tenant du titre de l'Euroligue, l'Anadolu Efes. La formation turque avait beau être en retrait cette saison, elle restait la grandissime favorite devant son public bouillant, face à un champion de France tellement inconstant dans la compétition.
Mené par un certain Rodrigue Beaubois, l'Anadolu prend rapidement les commandes du match. Après deux premières minutes difficiles, l'ASVEL rentre enfin dans la rencontre, utilisant la puissance de Youssoupha Fall dans la raquette pour coller au score. Avant de passer devant, notamment sur un gros shoot d'Antoine Diot.
L'ASVEL est devant, mais manque quelques cartouches faciles pour creuser un réel écart. Ce qui ne l'empêche cependant pas de mener en fin de premier quart (17-19). Mais Vasilije Micic rentre immédiatement un trois points pour remettre les Turcs devant. Paradoxalement, ce panier a marqué le début d'un bon passage de l'ASVEL.
En place en défense, les champions de France ont profité de la faible intensité en face pour prendre la tête. Car Beaubois arrose un peu trop, alors que l'ASVEL est plus constante. En fin de période, Nando De Colo prend les choses en main, et permet à son équipe de creuser un écart substantiel à la pause (29-36).
Que de regrets !
L'ASVEL résiste bien à une première vague turque attendue au retour des vestiaires. David Lighty règle la mire, et l'écart atteint les 10 points. Les champions de France gèrent bien leur barque, ne paniquant pas devant la réussite qui semble revenir pour les locaux. Toujours emmenée par un De Colo saignant, l'ASVEL tient le score.
C'est un autre Tricolore, Amath M'Baye, qui sonne la révolte pour l'Anadolu. La fin de troisième quart, sans les titulaires, est difficile pour l'ASVEL, qui sauve toutefois les meubles et garde la main (52-58). Malgré la pression turque en début de dernier quart, l'ASVEL semble tenir bon, et conserve un matelas de sécurité. Seul point noir, elle commet beaucoup de fautes, et Anadolu rentre rapidement dans le bonus.
Les Turcs agressent alors la raquette villeurbannaise, et obtiennent lancer sur lancer. L'écart s'amenuise, au fur et à mesure que l'ambiance augmente. À 4 minutes de la fin, un shoot monstrueux de Micic ramène l'Anadolu à un point. Puis une perte de balle de Retin Obasohan permet à Will Clyburn de faire enfin repasser les siens devant.
La fin de match est étouffante. Les deux équipes manquent plusieurs opportunités, avant que Micic ne vienne à nouveau crucifier l'ASVEL longue distance. Une nouvelle perte de balle plie l'affaire, malgré un ultime baroud d'honneur. Malgré tous ses efforts, le champion de France s'incline finalement 78-72, une défaite que l'on peut qualifier sans trembler de rageante. L'ASVEL boucle la phase aller avec 6 victoires pour 11 défaites. Si la qualification n'est pas encore hors d'atteinte, on sent qu'il manque quelque chose à cette équipe pour passer au niveau supérieur.
