"Nous avons un match presque impossible à gagner à Madrid dans trois semaines mais, quand le moment sera venu, nous nous concentrerons et nous donnerons tout pour représenter le club aussi bien que possible", disait Virgil van Dijk après la débâcle (5-2) encaissée au match aller de 1/8 de Ligue des champions.
20 jours plus tard, les Reds sont revenus à la 6e place de la Premier League (42 points), ont humilié Manchester United (7-0) et ont pris l'eau ce week-end face à Bournemouth (1-0). Des performances étranges, accompagnant de semaines en semaines une équipe de Liverpool en perdition. Oui, elle est capable du pire comme du meilleur et ce mercredi, elle devra répondre présente pour rester dans la course à la coupe aux grandes oreilles.
Y croire pour renverser la tendance ?
Ces dernières années, les remontadas ont été très courantes dans les phases finales de C1. Le FC Barcelone a donné le "la" en 2017 en terrassant le Paris Saint-Germain (6-1). Depuis, il n'est pas si difficile que cela d'imaginer un match retour complètement fou. Quand bien même le résultat est loin à atteindre, 90 minutes, voire plus, sont capables de changer la donne.
Dans cette optique-là, avec l'envie de prendre sa revanche, Liverpool a donc la possibilité de changer sa propre histoire. Et même si Jürgen Klopp n'a encore jamais déjoué les plans du Real Madrid depuis son arrivée au club, l'occasion est toute trouvée pour le faire.
Anéantir le moral des troupes adverses pour mieux l'emporter ensuite ? Les Reds l'ont fait il y a deux semaines contre Manchester United. Capables de transitions rapides et de contre-attaques percutantes, les hommes du Merseyside doivent s'imposer d'emblée, à l'instar de leur entame de match aller.
La difficulté résidera ensuite dans le fait de maintenir le cap - mentalement parlant, aussi, dans un stade qui n'est pas le leur, et sans penser au retour des Merengues à Anfield. Apprendre de ses erreurs serait tout à fait bénéfique à Liverpool, battu également en 2020 par un Atlético de Madrid en confiance (3-2 en 1/8 de finale). Comme quoi, la psychologie joue un rôle prépondérant dans les rencontres de haute intensité, aussi bien négativement que positivement.
Cerner Vinicius, ne rien laisser passer et se projeter inlassablement
Une différence d'au moins trois buts sépare les Reds du ticket pour les 1/4 de finale. Une animation très offensive les attend donc forcément. Ce qui n'est pas un souci lorsque l'on sait que la ligne d'attaque est composée de joueurs tels que Mohamed Salah, Cody Gakpo, Darwin Nunez ou encore Diogo Jota. En revanche, ils risquent de se heurter à un gros milieu récupérateur et une défense plus imposante que celle du Manchester United du 5 mars dernier.
Mais le plus gros du travail sera surtout d'arrêter Vinicius dans son élan. Auteur d'un doublé à l'aller, le Brésilien a été dans tous les bons coups, provoquant des cauchemars à toute la défense liverpuldienne. À la fois créateur, passeur décisif et finisseur, il devra être cadenassé pour ne pas à nouveau porter trop atteinte aux Reds. Un véritable défi pour Trent Alexander-Arnold et ses compagnons de couloir.
Autre Brésilien à surveiller, Rodrygo n'hésitera pas non plus à surgir sur le versant droit en cas de titularisation ou d'entrée sur le terrain pour terminer la rencontre. À son opposé, Andrew Robertson sera aux avant-postes. Enfin, le milieu de terrain se devra de répondre aux exigences offensives et défensives pour espérer marquer le coup.
Comme l'a bien exprimé Pep Guardiola en conférence de presse ce lundi, "Liverpool a battu Bournemouth 9-0 l'an passé, ce dimanche, ils ont été défaits 1-0. Le football est imprévisible. Les gens prennent tout pour garantie, mais ce n'est pas une réalité en soi". La situation peut donc s'inverser... À condition que les Reds ne reproduisent pas les mêmes erreurs qu'à l'aller.
