De la difficulté dans l'adversité : l'AS Monaco en quête de continuité dans la performance

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De la difficulté dans l'adversité : l'AS Monaco en quête de continuité dans la performance

Adi Hütter
Adi HütterAFP
Reparti miraculeusement avec un point du Havre (0-0) puis étrillé par le PSG (5-2), l'AS Monaco s'est relancé contre Montpellier (2-0). Mais avec un effectif qui a encore du mal à être performant au même moment, le club du Rocher peine encore à s'affirmer comme un club en lice pour le podium, voire davantage comme cela pouvait être espéré en début de saison.

L'effectif de l'AS Monaco est-il suffisamment équilibré ? Au tiers de la saison, le doute est permis. L'état des lieux a rapidement pu être établi en ce qui concerne l'aspect défensif. Philipp Köhn n'est guère plus inspiré qu'Alexander Nübel, l'axe est lent et inexpérimenté et la blessure au genou de Caio Henrique retire à Adi Hütter un formidable pourvoyeur de centres. Pendant la première partie de saison, ces troubles ont été atténués par le rendement offensif affolant : 15 buts lors des 5 premières journées. Cependant, 4 points s'étaient envolés à Nantes (3-3) et à Lorient (2-2). 

Et quand le secteur offensif n'est pas en réussite, cela aboutit à des revers cinglants, principalement contre les clubs du haut de tableau : Nice à Louis-II (1-0), Lille (2-0) et le PSG (5-2). Ces défaites sont représentatives du niveau réel de Monaco début décembre. Actuellement, l'ASM a un rythme de 4e et pas de candidat au podium. 

Une défense trop fébrile quand l'attaque ne suit pas

À chaque fois, la défense a plongé. Contre le Gym, le manque d'agressivité dans les arrêts de jeu a permis à Jérémie Boga de se promener avant d'ajuster Köhn. Sur la pelouse du LOSC, la gestion du cas Edon Zhegrova et ses centres travaillés ont coûté deux buts en première période. Enfin, au Parc des Princes, si le scenario du match aurait peut-être différé si le but de Folarin Balogun n'avait pas été annulé pour un hors-jeu alors que le score était encore de 0-0, les trous se sont transformés en crevasses. 

Huit buts encaissés, seulement deux inscrits avec une bévue de Gianluigi Donnarumma et quand le score est de 4-1 pour le PSG : Monaco est face à ses limites. Celles-ci sont un marqueur clair de sa place en Ligue 1. En effet, le club du Rocher a battu Reims (5e), Lens (6e) et Brest (7e). Le talent de l'effectif suffit souvent pour s'en sortir et passer outre les errances défensives. Mais avec la 9e défense ex aequo du championnat (19 buts encaissés) et 5 cleansheets en 14 journées, l'objectif du podium sera difficilement atteignable en l'état actuel des choses.

Un mercato hiverval actif

Recruté cet été pour 15M€ mais opéré d'une pubalgie mi-septembre, Mohamed Salisu n'a pas encore débuté et les espoirs qu'il suscite doivent être pondérés car il n'a pas joué depuis le 18 mars dernier avec Southampton, avant de se blesser à la cuisse jusqu'à la fin de saison. Il faudra certainement recruter cet hiver pour colmater les fuites. Car si Monaco est 3e, la dynamique ne lui est pas favorable depuis un mois et il n'est pas certain de voir l'ASM à cette place au passage à la nouvelle année. 

Certes, Monaco s'est repris la semaine dernière en l'emportant contre Montpellier (2-0). Néanmoins, les doutes persistent. La relation entre Hütter et Wissam Ben Yedder paraît délicate et l'abondance de bien dans le secteur offensif peut aussi devenir à manager. Face à une équipe de Rennes qui n'est pas celle de la saison dernière et qui se cherche toujours, l'occasion est belle de réaliser une belle performance loin du Rocher. En cas de contre-performance, la place sur le podium de l'ASM est menacée, tout comme la continuité collective d'une équipe qui a commencé très fort mais convainc moins depuis plusieurs semaines. 

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