Jocelyn Gourvennec, baptême du feu réussi

Pour sa première sur le banc du FC Nantes, Jocelyn Gourvennec ne pouvait pas rêver mieux. Après un quart d'heure pénible et le but inscrit par Florent Mollet (25ᵉ), les Canaris ont tenu leur avantage durant plus d'une heure, se donnant parfois le luxe de contrôler et de se procurer des occasions, plutôt que de souffrir. En face, c'était l'équipe sensation de ce début de saison qu'il fallait affronter, après 13 matches consécutifs sans défaite, mais pas de quoi avoir peur. 

"Une grande joie parce que ce n'est jamais facile pour un coach et son staff d'arriver en cours de saison et de n'avoir que trois, quatre jours pour préparer un match. (...) On s'est appliqués, on s'est attachés, plutôt, à proposer aux joueurs des choses simples dans lesquelles ils puissent se sentir bien. Sur le plan défensif d'abord, et puis dans l'utilisation du ballon aussi. Il fallait que le plan soit clair pour eux. On n'a pas le ballon, que fait-on ? On a le ballon, que fait-on ? Et après, dans le foot, il faut marquer et c'est ce qu'on a réussi à faire."

Le RC Lens enchaîne en L1 malgré la claque londonienne 

Il fallait se relever après la claque subie à l'Emirates Stadium mercredi (6-0). Au terme d'une rencontre qui faisait office de première pour Pierre Sage sur le banc de l'OL, les Sang et Or ont réussi à répondre à l'adversité des Lyonnais, pour finalement s'imposer 3-2. L'égalisation de Jake O'Brien (72ᵉ) n'est venu refroidir que quelques secondes le stade Bollaert, puisque la reprise de volée de Przemysław Frankowski a libéré les siens deux minutes plus tard. Un neuvième match consécutif sans défaite en L1 pour les Lensois. 

"Quand on vient de prendre 6-0, peu d’équipes repartent de façon flamboyante, même si on était sur une série de huit matchs sans défaite en L1. La claque était dans les têtes. Ça s’est vu en première mi-temps, dans les transmissions, on avait besoin de se rassurer", a affirmé Haise après le match. 

"Lyon était organisé en bloc bas et attendait qu’on s’ouvre pour nous contrer. On s’est plus lâchés en deuxième. C’est d’abord une victoire au mental, on est menés 1-0, on revient score. On fait une vraie bonne deuxième mi-temps jusqu’au 3-2, après, on a reculé. Le mental est un élément tellement important pour que les autres choses fonctionnent."

Le PSG, Monaco, Lille et Marseille gardent le cap

La logique, l'expérience et la spontanéité ont bien fait les choses pour les grands clubs ce week-end. Tout d'abord pour Paris qui, malgré une réduction à 10 dès le début du match, a réussi à contrer les offensives havraises, mais aussi marquer. Le club de la capitale doit sa victoire à Kylian Mbappé (23e) et Vitinha (89e). Arnau Tenas a également pu faire ses débuts en Ligue 1 et rassurer. 

Du côté du Rocher, Monaco a pu se reposer sur les talents de Takumi Minamino (9e) et son penchant pour l'offensif pour s'en sortir contre Montpellier. Buttant également longtemps sur la défense adverse, ils se sont imposés en creusant l'écart grâce à Wissam Ben Yedder (90+2e). 

A Lille, les joueurs ont évolué dans le froid le plus total. A travers un match serré et rempli d'intensité, Metz a vu ses deux penalties être repoussés par un grand Lucas Chevalier. Les Lillois ont quant à eux profité de la fatigue et l'inattention messine pour inscrire un doublé dans le temps additionnel de la 1re période (Yusuf Yazici, 45+2e, Jonathan David, 45+6e). Ils ont ensuite gardé le score pour toujours plus mettre la pression sur Monaco. 

Enfin, Marseille n'a pas brillé par son jeu quelque peu brouillon, mais pas son expérience et son efficacité. Grâce aux réalisations de Pierre-Emerick Aubameyang (8e) et de Azzedine Ounahi (65e), ils se sont débarrassés du morceau rennais et relancés pour remonter au classement. 

Nice et Bulka tombent pour la 1re fois, Rennes toujours en rodage

L'OGC Nice était invaincu jusqu'à cette 14e journée. Malheureusement, les Niçois sont tombés en face de Nantais qui en voulaient et ont succombé au but de Mollet. Incapable de revenir dans le match, ils ont tout de même démontré une belle solidité défensive pour ne pas encaisser davantage. Néanmoins, cette contre-performance leur a valu de se faire rattraper par Monaco au classement général. Les hommes d'Adi Hütter sont en effet qu'à deux unités. 

Quant à Rennes, la méthode Stéphan n'a pas pris face à Marseille. En difficulté pendant la totalité du match, les Rouge et Noir ont également dû gérer l'expulsion de Christopher Wooh (61e) et ne pas encaisser d'autre but. Et ceci quand bien même ils étaient réduits à 10. La contre-performance les fait se réenfoncer au milieu de tableau à trois points de la relégation.

Lorient, Toulouse et Clermont flirtent et côtoient le rouge

On s'attendait à un duel engagé entre Lorient et Toulouse. Cela a été le cas, mais il a été très dur pour l'un comme pour l'autre, de prendre l'avantage. Après un jeu bien haché par les duels et les fautes, Thjis Dallinga a libéré les siens (72e) et pensait avoir réussi à décrocher la victoire. C'était sans compter sur le retour tardif des Merlus et de la réalisation de Bamba Dieng (90+1e). La lutte bat toujours son plein pour sortir ou s'éloigner de la zone rouge, à l'heure de la fin du 1er tiers de la saison.

Clermont a aussi perdu l'occasion de faire un joli coup face à Brest. Tout d'abord conquérant, le CF63 s'est petit à petit effacé au profit de Brestois engagés. L'implication de Romain Del Castillo a permis aux Ty'Zefs d'inscrire deux buts (20e et 51e), tandis que Mathias Pereira Lage a enfoncé le clou (34e). Condamné à remonter trois buts, le club auvergnat s'est démotivé et n'a rien pu faire. Il a encore perdu des points et gît à la 17e place du classement.