Battu à domicile il y a trois semaines, le RB Leipzig se rendait à Santiago-Bernabéu avec un but à remonter contre le Real Madrid, leader de Liga et toujours parmi les favoris de la compétition. Au coup de sifflet final, malgré toutes les polémiques qui se cumulent entre l'aller et le retour, les Allemands pourront simplement se reprocher de ne pas avoir cru en eux et d'avoir loupé un nombre incalculable d'occasions nettes (0-1; 1-1).

Bellingham faux 9 et fausse bonne idée

Avec Jude Bellingham en position de faux 9, Carlo Ancelotti a innové dans son 4-3-3, en laissant Rodrygo sur le banc. 

Le RBL a pris possession du ballon dans les premiers instants, avec une volonté de trouver très vite de la verticalité, d'abord sur le côté gauche merengue occupé par Ferland Mendy. Cela a duré à peine une paire de minutes avant les Madridistas ne mettent le pied sur la balle. Néanmoins, ils ont commis quelques pertes au milieu qui ont permis aux Allemands de se projeter. Ce fut le cas sur une passe en profondeur pour Benjamin Sesko, nettement hors-jeu mais qui a voulu finir l'action pour se rassurer après ses maladresses de l'aller... sans réussite puisqu'il a buté sur Andriy Lunin (9e). 

La principale préoccupation de Marco Rose était de bien rester en place pour éviter d'encaisser un but. Mais sur la première attaque placée merengue, Aurélien Tchouaméni a trouvé la tête de Vinicius Jr, mais le Brésilien n'a pas pu cadrer (12e). 

Comme à l'aller, Leipzig connaissait des problèmes dans la finition. En position idéale pour frapper ou donner à droite, Loïs Openda a totalement manqué sa frappe enroulée (13e). Le Belge, cette fois-ci pied gauche, n'a pas trouvé le cadre après que Willi Orban s'est ouvert toute la moitié de terrain adverse après avoir réalisé un crochet extérieur magnifique (15e). 

Le Real Madrid n'était pas spécialement dans un grand soir après 25 minutes de jeu mais ses attaques côté droit mettaient en danger son adversaire et Bellingham a vu sa première opportunité contrée en corner (26e). 

Sur une pelouse indigne du standing du club, les deux équipes ne proposaient guère d'intensité, entre un Real Madrid en gestion et un RB Leipzig apeuré et imprécis dans le dernier tiers. Un spectacle décevant qui a suscité quelques sifflets venus des tribunes. 

Il a fallu attendre la 38e minute pour assister à une attaque allemande qui s'est terminée par une frappe, contrée, de Xavi Simons. L'ancien Parisien a revanche trouvé le cadre mais Lunin a claqué sans difficulté (41e). Sur le corner, Openda a hérité du ballon mais sa demi-volée n'a pas trouvé le cadre (42e). 

La pause a été sifflée par l'arbitre et les spectateurs présents. 

Vinicius échappe au rouge... et ouvre la marque

Insatisfait de son dispositif tactique, Ancelotti a fait entrer Rodrygo à la place d'Eduardo Camavinga. Mais la deuxième période a commencé en faveur du RBL. Openda a réussi à se frayer un chemin entre Nacho Fernández et Lunin pour récupérer le ballon mais, sans angle, l'ancien Lensois a voulu se réaxer mais le gardien a pu lui prendre le ballon (47e). Dans la foulée, Simons a obtenu un coup franc à l'entrée de la surface mais Dani Olmo a trouvé le mur merengue (49e). 

Peut-être trop confiant, David Raum a perdu un ballon sur la ligne médiane côté droit et a pris un carton pour avoir stoppé Rodrygo. 

À la 56e minute, dans une action anodine au milieu, Vinicius a commis une faute sur Orban. Une fois relevé, le défenseur a été poussé par le Brésilien qui n'a écopé que d'un carton jaune. La VAR n'est pas intervenue, ce qui ne manquera pas de faire réagir, vu qu'il s'agissait de deux brutalités coup sur coup. 

Après une séquence marquée par une faute sur Vinicius et deux fautes à la limite de Toni Kroos, Rodrygo s'est montrée dangereux sur le côté droit mais Peter Gulasci s'est interposé (63e). Le Real Madrid accélérait et après une interception de Kroos, Bellingham s'est enfoncé dans le camp de Leipzig avant d'offrir un caviar à Vinicius qui n'a eu aucun mal à catapulter le ballon au fond (65e). Un but exceptionnel dans sa conception.

Orban égalise, la transversale sauve la Casa Blanca

Pris à son piège, Leipzig a enfin pris des risques offensifs. Simons a cru égaliser mais Antonio Rüdiger a dévié du bout du pied (67e). Mais les Allemands ont enfin trouvé la faille peu de temps plus tard. Après une série de centre, Orban a devancé Nacho pour placer une tête imparable et relancer la rencontre (68e). 

Le RBL a vendangé deux occasions, d'abord par Openda de la tête, seul après une remise d'Ordan sur un coup franc (73e) puis sur une frappe de Sesko directement dans les gants de Lunin (74e). Olmo n'a pas brillé davantage avec une frappe écrasée et trop croisée (77e). Benjamin Henrichs a cadré mais droit sur Lunin (80e). 

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Si le tandem Vinicius-Bellingham a provoqué des sueurs froids dans la surface adverse (80e), c'est bien Leipzig qui a multiplié les assauts avec Yussuf Poulsen, toujours juste entré à la place d'Openda puis, sur le corner, avec une nouvelle tête d'Orban, non cadrée (81e). 

L'entrée de Luka Modric a fait beaucoup de bien au Real Madrid dans la gestion de balle. Rodrygo a manqué le but de la victoire (88e) mais Leipzig était cuit, malgré les entrées de tous les éléments offensifs. 

Dans les arrêts de jeu, après un ballon aérien, Olmo, du côté gauche de la surface, a tenté un lob de volée qui a rebondi sur le dessus de la transversale (90e+1). La dernière chance allemande venait de passer.

Le Real Madrid se qualifie pour les 1/4 de finale mais entre le but litigieux refusé pour Leipzig à l'aller et le rouge oublié à Vinicius, il passe par la toute petite porte.