Plus

Le billet d'humeur de la 12e étape : Rendez-vous au premier virage !

Thibaut Pinot a pris la bonne échappée, sans conclure
Thibaut Pinot a pris la bonne échappée, sans conclureAFP
Étape vallonnée rime avec course de cadets. Une nouvelle fois, ça a flingué de partout pendant plus de deux heures avant qu'une échappée tamponne son bon de sortie. Au point que le départ de la course devient aussi spectaculaire que l'arrivée.

Il y a certaines étapes qui ressemblent furieusement à un Grand Prix de Formule 1. Les feux rouges s'allument et au kilomètre 0, les bolides sont lâchés et rendez-vous au premier virage. A la différence près que sur le Tour de France, la bataille dure près de 3 heures avant qu'une échappée viable puisse voir le jour.  

Peu importe le cagnard, la nervosité, la fatigue : cette 12e journée de course a suivi un rythme démentiel. Les 100 premières bornes ont été avalées à 47 à l'heure ! 

Il n'y a plus de taulier dans le peloton pour donner des ordres, plus de Blaireau Hinault, de Boss Armstrong, de Spartacus Cancellara. Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar sont même les artificiers en chef, le Groupe F de la pyrotechnie cycliste. Leurs équipiers sont mis à contribution, se mêlent à la bagarre, essaient de prendre les devants, de mettre l'équipe rivale sous pression, de provoquer du mouvement sans se préoccuper de l'état de leurs forces pour les étapes de haute montagne. 

Attention Mesdames et Messieurs, dans un instant ça va commencer, installez-vous dans votre fauteuil bien gentiment ! Quand le profil de l'étape s'y prête, le début devient presque plus passionnant que le dénouement. Il ne faut surtout pas manquer le baisser de rideau de Christian Prudhomme après le déjeuner. C'est décousu, ça n'a pas toujours de sens, mais c'est spectaculaire. Et vu l'inflation galoppante, voir des coureurs qui ne font pas de l'épicerie, c'est toujours bon à prendre.