C'est un coup d'arrêt qui arrive au pire des moments. Après une victoire probante contre l'Olympique de Marseille (2-0) avant la trêve, le Stade Rennais a calé successivement contre Strasbourg (2-0) et Monaco (1-0). Ces deux déplacements ont mis un terme aux rêves de qualification en Ligue des Champions et, pire, mis en péril une qualification européenne tout court.
Non à la léthargie
Avec 39 points, comme l'OM, les Bretons sont à 4 points de Lens, 6e et dernier détenteur d'un billet pour la Ligue Europa Conférence. Pour encore espérer un retour sur les Sang-et-Or, défait à Metz vendredi (2-1), il faudra gagner contre Toulouse qui validerait son maintien avec une victoire. En d'autres termes, ce sera la victoire ou rien contre les Violets.
Néanmoins, lors du traditionnel point presse d'avant-match, Julien Stéphan n'a pas voulu être alarmiste et a même tenu à faire un flashback en automne : "dès fin novembre, on s’est dit qu’il n’y avait pas de honte à revoir nos objectifs à la baisse, a-t-il rappelé. Ce qui a ressuscité de l’attente, c’est la belle série de trois mois en début d’année". L'embellie s'est arrêtée mais le technicien rennais compte sur un retour de flamme : "il y a cinq clubs qui vont se battre pour les places en Europe et Rennes en fait partie".
À la suite de son coach, Benjamin Bourigeaud a assuré que lui et ses coéquipiers se donnaient "énormément". Néanmoins, entre les deux revers en championnat et l'élimination en Coupe de France au Parc des Princes (1-0) où Rennes est passé à côté de son sujet, "cela a été une semaine compliquée sur le plan mental et physique". Si le meneur de jeu a estimé que seule avait manqué l'efficacité contre Monaco et le PSG, il ne veut plus "tomber dans un scénario comme face à Strasbourg où l’on n’a pas eu de sursaut d’orgueil".
Confessant une frustration, il appelle à un retour à la solidarité : "on a perdu assez de points tout au long de la saison. On entame le sprint final avec un gros match. Mais après Toulouse, chaque match sera important et il ne faudra pas se louper parce que l’on sait aussi que les concurrents directs peuvent grappiller des points. On a vraiment envie de faire les choses comme il faut et on se donnera corps et âme pour faire le meilleur sprint final possible". Cela se fera sans Martin Terrier, exclu contre Monaco la semaine dernière ni Adrien Truffert, blessé.
Toulouse continue de progresser
Carles Martínez Novell devra, lui, composer sans Mikkel Desler, blessé, et Vincent Sierro, suspendu. Lui non plus n'a pas gardé un bon souvenir du match contre Strasbourg, disputé la semaine dernière. "Je n’ai pris aucun plaisir, avait-il lâché après le match nul et vierge contre le Racing. C’était un match très mental, très tactique, les deux équipes ont fait un bon match défensivement, un peu moins offensivement".
Cette fois-ci, le technicien catalan compte sur l'obligation de résultats rennaise pour avoir droit à "un match plus agressif, plus ouvert, avec plus d'espaces". Dans le même temps, son équipe n'a pas encaissé de but lors des deux dernières journées, ce qui lui a permis de constater que, même dans le sprint final, son groupe conserve une marge de progression certaine : "on progresse à chaque match sur différents aspects. Il y a des matches où on a mal fini, d'autres où on a mal géré au milieu et il s'agissait de trouver le bon équilibre. C'est un processus. Il faut souligner que tout le monde est prêt et veut toujours faire mieux".
Vu la dynamique observée à l'entraînement, la tendance est de regarder vers le haut plutôt que vers le bas. La marge de 7 points avec Lorient et Metz qui équivaut à 8 en raison de la nette différence de buts autorise une certaine forme de relâchement, même s'il manque quelques unités au compteur pour valider le maintien. La victoire de Metz contre Lens (2-1) a probablement donné des idées aux Violets qui, en cas de victoire, reviendrait à une victoire seulement de la première partie de tableau.
