C'est l'histoire de deux clubs qui rêvaient de remonter en Ligue 1 mais qui se retrouvent empêtrés dans le bas de tableau. Bordeaux et Troyes nourrissaient des ambitions cet été mais la réalité s'est cruellement rappelée à eux. Quasiment à la mi-saison, la tendance est au maintien et à la survie.
Les Girondins sont un peu mieux lotis que les Champennois. L'arrivée d'Albert Riera sur le banc n'a pas tout réglé, loin de là, mais les Bordelais se sont relancés a minima, avec une victoire à la dernière seconde à Charléty contre le Paris FC (2-1). Déjà buteur sur penalty contre Concarneau lors de la 2e journée, le capitaine Yoann Barbet a surgi sur un corner pour inscrire son 2e but de la saison. 4 points supplémentaires dans la balance qui font un bien considérable à son club et qui montrent aussi que l'effectif est concerné.
L'ESTAC a mis du temps pour écarter Patrick Kisnorbo, venu d'Australie pour sauver le club de la descente en Ligue 2 et qui a laissé le club dans la zone de relégation en National. Ironie de l'histoire, c'est David Guion, précisément l'ex coach de Bordeaux, qui devrait prendre la succession incessamment. Et c'est un ancien capitaine girondin, Alou Diarra, entraîneur de la réserve en N3, qui sera sur le banc troyen samedi au Matmut Atlantique.
Regarder vers le haut
La confiance est revenue à Bordeaux. En conférence de presse, Riera a rappelé ses principes de jeu : "on doit être dominants, avoir le ballon et que l’adversaire ne l’ait pas. C’est ma philosophie et ça ne va pas changer". Même si son équipe est 13e avec 18 points, à 5 unités de Troyes, premier relégable, le Catalan regarde vers le haut. "Je vois beaucoup de progression, car on avait beaucoup de déficit tactique, a-t-il estimé. De la façon dont je vois le foot et le comprends, on avait beaucoup de déficit au niveau tactique. Et ça, on ne le change pas d’un jour à l’autre".
Jérémy Livolant s'est montré satisfait de l'efficacité retrouvée : "quand il y avait l’ancien coach, il ne nous manquait à chaque fois vraiment rien… On avait un manque de réussite énorme. Aujourd’hui, c’est vrai que c’est revenu. Peut-être que les situations sont davantage dans la surface, avec moins de tirs d’en dehors. C’est vrai qu’on essaye d’avoir plus de présence dans la surface, d’amener plus de centres". De quoi espérer une remontée au classement digne du FC Metz la saison dernière : "c’est vrai que quand on voit le classement aujourd’hui et cette Ligue 2 vachement homogène, on peut se dire que rien n’est fini. Mais à nous de rester dans l’humilité et de bien travailler".
Une victoire contre l'ESTAC pourrait ramener Bordeaux dans le haut de tableau mais la frontière entre le regain et le retour des doutes est mince car, en cas de contre-performance, la ligne de flottaison se rapprocherait à nouveau.
