C'est à Lodz qu'avaient lieu cette semaine les Championnats d'Europe par équipes hommes et femmes, après l'annulation de la dernière édition en 2022. Les deux équipes de France avaient logiquement franchi le stade de la phase de poules, et s'apprétaient à disputer les demi-finales, avec des statuts différents cependant.
Les Bleues ont fait leur maximum
L'équipe de France féminine avait, en 2020, intégré le dernier carré pour la première fois, et donc décroché leur première médaille dans cette compétition (pas de match pour la 3e place). Elles avaient donc réussi à réitérer cette performance malgré une défaite dès le premier match de poule contre le Danemark, quadruple tenant du titre. Manque de chance, puisque les demi-finales étaient tirées au sort, elles devaient de nouveau croiser le fer avec les Scandinaves.
Première à entrer en lice, Qi Xuefei a opposé une belle résistance, mais a fini par rendre les armes après un immense combat contre l'une des meilleures spécialistes européennes, Line Hojmark Kjaersfeldt. La Danoise a surmonté la perte du premier set pour une victoire 14-21 21-16 21-17 cruciale pour lancer la rencontre.
Mais la plus belle carte française restait le double Anne Tran - Margot Lambert. Pourtant, les Bleues avaient comme rivales la paire Maiken Fruergaard - Sara Thygesen, un duo qui a amassé pas moins de quatre médailles de bronze en double aux Championnats d'Europe individuels. Mais qu'importe, les Françaises ont livré un match titanesque pour enflammer la foule, s'imposant 16-21 21-15 21-17 après avoir perdu la première manche. Exploit possible ?
Malheureusement non. Si Léonice Huet a fait son maximum, l'expérimentée Mia Blichfeldt était bien trop forte, et a plié le match en deux manches, 21-15 21-16. L'espoir reposait alors sur les épaules de la paire Sharone Bauer - Delphine Delrue, opposé à Alexandra Boje et Amalie Magelund. Le duo français était inhabituel, mais s'est montré à la hauteur de l'évènement.
Mais après avoir raflé la première manche de justesse, les Bleues vont finir par craquer, principalement dans la troisième, concédant une défaite 21-23 21-17 21-8 qui sonnait le glas des chances françaises. Une défaite 3-1 qui offrait donc le bronze, faute de mieux, mais les Françaises sont clairement à leur place.
Les Bleus sans l'ombre d'un doute
L'équipe de France masculine, elle, ne visait pas autre chose que la finale. Un niveau que les Bleus n'avaient atteint qu'une seule fois, en 2016. Mais depuis quelques saisons, la progression est fulgurante, et la phase de poule, avec trois victoires en trois matchs, est venur confirmer cet état de fait. Eux aussi faisaient face à un adversaire déjà combattu cette semaine, l'Angleterre.
Comme mercredi, Toma Junior Popov a lancé les Bleus impeccablement. Favori logique de son duel contre Harry Huang, le n°1 français a parfaitement assumé son statut. Une victoire claire et nette, 21-17, 21-13, et une mission accomplie de fort belle manière.
Mais le plus gros doute concernait le double messieurs. Mercredi, Ronan Labar et Lucas Corvée avaient été surpris par la paire Ben Lane / Sean Vendy. Mais pas cette fois. D'entrée de jeu, les Bleus ont pris leurs rivaux à la gorge, et n'ont quasiment laissé aucun espoir de remontée. Résultat, un succès 21-11, 21-16 et une avance quasiment irrémédiable pour les Anglais.
Ne restait plus à Christo Popov qu'à faire ce qu'il avait fait mercredi : battre Nadeem Dalvi. Ce sera chose faite, et avec la manière, puisque le grand frère ne va jamais trembler dans cette partie, sécurisant un succès 21-12, 21-16. Mission accomplie, les Bleus s'imposent 3-0 et passent en finale. Ce sera contre le Danemark, tenant du titre et grandissime favori, mais les Français ont les moyens de bousculer l'ordre établi, et ont de toute façon réussi leur compétition. La finale vaudra toutefois le détour.
