Pire équipe de 2024, Strasbourg a renversé Rennes, meilleure équipe de 2024 (2-0). Et ce succès n'a rien d'un hold up, bien au contraire. À la Meinau, le Racing est allé chercher sa victoire, avec une tactique réfléchie, de l'impact, de l'abnégation et, accessoirement, des buts construits dans deux styles distincts.
Rennes a le ballon mais pas la précision
Les Bretons ont eu la possession au cours de la première période mais ce sont principalement les Strasbourgeois qui se sont procurés les meilleures possibilités dans le dernier tiers adverse. En utilisant le jeu long d'Alaa Bellaarouch, Emanuel Emegha a remisé de la tête pour Kevin Gameiro qui, en une touche, a lancé le Néerlandais dont la frappe du gauche a été repoussée par Steve Mandanda (8e).
Après une récupération dans le camp rennais, Andrey Santos a poursuivi son effort après un relais d'Emegha et Dilane Bakwa. Côté droit, le Brésilien a cherché Emegha mais son centre, beaucoup trop fort, était injouable pour l'attaquant (14e). Le jeune joueur prêté par Chelsea a ensuite tenté sa chance après un coup de Frédéric Guilbert mal dégagé mais son tir du bout du pied n'a pas inquiété Mandanda (25e).
Très présent dans les offensives du Racing, Emegha a espéré obtenir un penalty après avoir été trouvé dans la surface par Santos, sans réussite (36e).
Avec une possession supérieure aux 60%, Rennes a beaucoup évolué dans le camp strasbourgeois mais a manqué de verticalité. Baptiste Santamaria d'une tête non cadrée (8e), Amine Gouiri d'une reprise imprécise (18e), Désiré Doué à l'affût (29e) et Martin Terrier peu inspiré sur une perte de balle d'Habib Diarra à une vingtaine de mètres des cages alsaciennes (34e) ont amené du danger mais ont surtout été peu tranchants.
Une séquence de 15 passes pour ouvrir le score
Conscients qu'ils pouvaient faire plier les Rennais, les Alsaciens ont mis de l'intensité dans les duels pour récupérer le ballon en position haute. Tout juste entré en jeu à la place d'Emegha, Jérémy Sebas a enroulé une frappe parfaite en direction du petit filet mais Mandanda s'est détendu pour détourner. Ça c'était sur son côté gauche. Dans la continuité, il a réalisé la même parade mais côté droit sur une frappe de Santos (54e).
De quoi être frustré...mais aussi de quoi être récompensé. Après une séquence de 15 passes partie d'une sortie de but, Bakwa a coupé la trajectoire d'un centre venu de la gauche de Thomas Delaine. Christopher Wooh a pu détourner mais Marvin Senaya a suivi pour pousser au fond (71e).
Un avantage mérité qui a doublé deux minutes plus tard. Après un corner rennais, Bakwa a récupéré le ballon devant sa surface, percuté et lancé Sebas qui a dribblé Mandanda avait de croiser dans le but vite (73e).
Les Bretons ont frôlé la correction quand Diarra a récupéré le ballon dans le camp adverse puis fixé la défense pour décaler Bakwa mais Wooh est intervenu juste à temps, aidé par le contrôle manqué du Strasbourgeois qui aurait pu tirer en première intention (82e).
Après 8 minutes d'arrêts de jeu, Strasbourg a enregistré son 8e succès de la saison, le premier à domicile depuis décembre. Désormais 12e avec 32 points, soit 6 de plus que le barragiste, le Racing peut respirer. En revanche, Rennes ne profitent pas des défaites de Nice et Lens et reste 8e, à 7 longueurs de la Ligue des Champions.
