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Après son succès inattendu contre Arsenal, Lens peut s'échapper avec une victoire contre le PSV

Jonathan Gradit et Facundo Medina.
Jonathan Gradit et Facundo Medina.AFP

Avec 4 points pris en deux journées, le RC Lens est le leader du groupe B. Si le début de saison s'avère délicat en Ligue 1, la Ligue des champions réussit pour l'instant aux Artésiens. Contre le PSV, dans une situation inverse, un succès à Bollaert validerait quasiment la poursuite de l'aventure européenne.

Au soir de la 9ᵉ journée de championnat, le RC Lens est 15ᵉ avec 9 points, soit une unité de plus que le FC Metz, en position de barragiste. Si on veut voir le verre à moitié plein, les Artésiens sont invaincus toutes compétitions confondues depuis leur défaite à domicile, précisément contre les Grenats (1-0), le 16 septembre dernier. Si on veut le voir à moitié vide, on constate que le vice-champion de France marque peu (8 buts) et a une différence de buts de -5 en Ligue 1. Rien qui ne puisse clairement établir un statut de favori contre le PSV même en recevant à Bollaert. 

Une mentalité spéciale en C1

Malgré des efforts notoires en défense (2 buts encaissés lors des 4 dernières journées), le bilan comptable reste mince en dépit des progrès dans le jeu. La réussite fuit l'équipe de Franck Haise et le match de vendredi au Havre (0-0) a confirmé cette tendance, avec un but refusé par le VAR. "Ce match est derrière nous, a assuré le technicien. Il faut toujours tirer des enseignements de chaque rencontre mais, ce qui est important, c’est ce qui vient ensuite. Ce qui m’intéresse, c'est le contenu dans les intentions et dans les efforts. Les résultats sont tellement aléatoires, mais si cela est respecté, nous nous devons d’être ambitieux."

Si le quotidien de la Ligue 1 reste morne, la confiance renaît en Ligue des champions. Capable de remonter le score à Séville (1-1), certes dans un état équivalent en Liga mais rompu aux joutes européennes, Lens a signé une prestation majuscule contre Arsenal, là aussi en encaissant le premier but de la rencontre (2-1). Cette mentalité quand résonne la musique de la C1 est un motif de satisfaction et elle ne sera pas superflue au moment d'affronter le PSV qui, après une déroute à l'Emirates (4-0), a sauvé un point au Philips Stadion contre Nervión (2-2) grâce à un but à la dernière seconde. Également présent en conférence de presse, Jonathan Gradit a refusé de s'enflammer suite à la grande performance contre les Gunners : "nous sommes en bonne posture avant ce match, mais nous avons encore tout à prouver pour ramener des points. Il faudra sortir un gros match demain à la maison en conservant nos principes de jeu. Le PSV est une équipe qui fait un début de saison magnifique. La partie s’annonce très compliquée et l’équipe le sait"

Victoire obligatoire pour le PSV

Oui, la dichotomie entre la compétition domestique et son pendant continental existe. L'équation vaut aussi pour le PSV. Irrésistible leader d'Eredivisie avec 9 victoires en 9 journées et une différence de buts de +27, l'équipe de Peter Bosz domine son championnat mais n'a déjà plus le droit à l'erreur en C1. Outre la défaite inaugurale à Londres, c'est la différence de buts qui est lourde et difficile à remonter. Le match nul concédé contre Séville (2-2) après avoir outrageusement dominé place le PSV dans une situation délicate avec ce déplacement à Bollaert. En d'autres termes, une défaite placerait le club d'Eindhoven à 6 points de son adversaire du soir.

A priori rédhibitoire pour la qualification en 1/8 de finale mais rien de définitif quant à la perspective d'être reversé en Ligue Europa. Raison de plus pour Haise de se méfier d'un habitué des grandes soirées : "c'est une équipe avec une vraie expérience européenne. La formation de Peter Bosz surclasse son début de championnat en ayant marqué à trente reprises pour seulement trois buts encaissés. Il met en place un jeu basé vers l’offensive qui leur permet de se créer beaucoup de situations"

Pour l'ancien coach de l'Olympique Lyonnais, la victoire est essentielle, au risque d'être irrémédiablement distancé : "nous voulons gagner, c'est l'objectif. Nous allons essayer de nous créer le plus d'occasions possible et nous essaierons de les empêcher d'en avoir. Nous essaierons de ne pas encaisser de but. Lens joue avec beaucoup d'intensité et a un public qui pousse l'équipe. C'est une atmosphère phénoménale et j'aime ça pour les joueurs et les fans".

L'un de ses joueurs le sait mieux que quiconque. Il s'agit d'Olivier Boscagli, né à Monaco et formé à Nice mais aux attaches nordistes. "Toute la famille du côté de ma mère est Arrasienne et soutient Lens. C'est un club que je suis depuis que je suis petit. C'est un match spécial pour moi, mais j'espère que ma famille me soutiendra", a-t-il souri en conférence de presse. Un dernier moment de légèreté pour le défenseur central qui n'aura pas le droit à l'erreur si le PSV veut compter dans la compétition.