Premier match du RC Lens en Ligue des Champions à Bollaert depuis une éternité pour les supporters. Une affiche qui allait forcément raviver des souvenirs, puisque les Nordistes recevaient Arsenal, pour rappeler la fameuse double confrontation de 1998 et la célèbre victoire à Wembley. Mais 25 ans plus tard, il fallait surtout gagner pour ne pas hypothéquer ses chances de qualification.
Et dans l'ambiance de feu d'un stade plein à craquer, Lens n'est pas timide en début de partie et multiplie les corners. Sur l'un d'entre eux, Kévin Danso reprend et frole le poteau (5e). La domination est lensoise, et mieux encore, Arsenal ne parvient pas à développer son football. Sauf qu'une équipe comme les Gunners fait de miettes un festin, et une seule passe en retrait de Thomasson moins appuyée voit Saka gratter le ballon et lancer Gabriel Jesus, qui ne se fait pas prier (15e).
Bien sûr, ce but contre le cours du jeu n'entame pas la volonté des Nordistes, mais l'imprécision a pris le dessus, malgré des vélléités bien réelles. Arsenal reprend le contrôle du ballon, et manque de doubler la mise quand Kai Havertz bute sur Samba (20e). Mais la hardiesse lensoise finit par être récompensé en profitant là aussi d'une erreur adverse, et avec de la réussite, Wahi trouve Thomasson qui enroule un amour de frappe petit filet opposé. Un bijou qui embrase Bollaert (25e).
Un coup dur suivi d'un deuxième pour les Gunners, qui perdent Bukayo Saka sur blessure. Mais paradoxalement, cela renforce la domination des visiteurs, qui ont la main en cette fin de première période, et qui poussent pour rentrer en tête aux vestiaires. Jesus aura l'occasion d'y parvenir, mais sa volée dans les arrêts de jeu est trop enlevée, et les deux équipes sont dos à dos à la pause (1-1). Une bonne affaire pour Lens, qui n'a eu que 32% de possession.
Insatisfaisant donc pour Arsenal, qui revient paré des meilleures intentions, et manque de les concrétiser quand Samba s'interpose devant Trossard (48e). Le match est très plaisant, Lens n'a toujours que peu le ballon mais se montre dangereux à la moindre possibilité. Cependant, les Nordistes manquent cruellement de précision à l'entrée de la surface adverse.
Notamment sur une percée d'un Thomasson intenable qui trouve Abdul Samed, dont la reprise flirte avec le poteau (64e). Voilà qui réveille Arsenal, qui réinvestit le camp local et s'offre une énorme occasion avec une reprise de Tomiyasu sur corner, mais Samba sort une parade monstrueuse (67e). Le match sent le KO, mais c'est Lens qui le porte à la 69e, quand une action collective de toute beauté voit Frankowski débouler sur l'aile droite et envoyer une galette à Elye Wahi, qui aligne Raya.
Immédiatement, Franck Haise envoie les remplaçants au feu pour garder le résultat, et offre une ovation à ses buteurs. Les Corons retentissent dans Bollaert, Lens ne peut pas perdre. Arsenal ne semble plus avoir la moelle, mais reste dangereux jusqu'au bout. Comme sur une action confuse à la dernière minute, quand Samba est suppléé par Gradit sur sa ligne. Le coup est passé près, mais Lens tient jusqu'au bout sous la pression londonienne.
Le RC Lens s'impose donc 2-1 pour son premier match de Ligue des Champions à domicile depuis 21 ans. Une performance qui démontre que le vice-champion de France est de retour, après un début de saison compliqué, et peut avoir l'ambition de sortir des poules. Avec quatre points en deux matchs, c'est bien engagé, puisque Lens est ce soir co-leader de son groupe. La route est longue, mais cette équipe semble prête pour une nouvelle saison à bousculer l'ordre établi.
