C'est le grand jour ! L'hymne de la Ligue des champions va retentir à Bollaert-Delelis vingt-et-un ans plus tard. Une soirée attendue par la ville depuis tout ce temps. Après avoir tenu tête à Séville (1-1) au Sánchez Pizjuán pour son retour dans la plus grande des compétitions européennes, les Sang et Or ont l'occasion de frapper un gros coup ce mardi (21h00) contre les Gunners de Mikel Arteta.
Croire en la victoire à Bollaert ?
Placer au rang de l'outsider du groupe avant l'entame de la compétition, les cartes ont été rebattues après le coup franc à la 24ᵉ minute d'Angelo Fulgini en terres andalouses. Le but de l'enfant du Nord a eu l'effet d'un électrochoc sur ses coéquipiers, qui ont su ensuite montrer un visage totalement différent de ce que l'on avait pu voir depuis août. Les Lensois sont rentrés chez eux avec un point et l'espoir de pouvoir continuer à jouer les troubles fêtes dans un groupe B où se trouvent également Arsenal et le PSV Eindhoven.
Quand on dit que ce résultat a été un déclic, c'est parce que les joueurs de Franck Haise ont dès lors enchainé en Ligue 1 deux succès importants contre Toulouse (2-1) et Strasbourg (0-1). Les deux premières victoires de la saison pour eux après un nul et quatre défaites, soit une situation assez délicate.
"Les victoires mènent à un surcroît de confiance, elles ont fait du bien à l'ensemble du groupe, a avoué Franck Haise en conférence de presse d'avant-match ce lundi. Lors de la rencontre contre Séville, on a su se montrer à la hauteur de ce qu'est la Ligue des champions."
Contre Arsenal, la tâche ne sera vraiment pas simple, mais ce ne sera pas pour autant mission impossible. Comme expliqué plus haut, les Lensois sont sur une bonne dynamique et vont devoir s'appuyer sur leur force pour obtenir un résultat intéressant.
Avoir le ballon semble être utopique – même si cela si fait partie de la philosophie du coach -, mais une fois récupéré, les Sang et Or vont devoir se montrer très efficace dans leurs attaques placées. Un peu à l'image de ce qu'il s'est fait à Séville où ces derniers se sont créés 12 tirs (10 en face) avec 1,40 de buts attendus (xG). Seul bémol ce soir-là, l'efficacité. Face aux Gunners, le RC Lens devra être le plus froid possible devant les cages de David Raya.
"On ne fait pas un dogme de la possession de balle. Des équipes sont plus fortes sur certains points. Ce n'est pas là-dessus qu'il faut gagner le match. L'idée est de jouer avec nos qualités, et de pouvoir avoir des temps de maîtrise, car cela fait partie de nos principes."
"C'est un gros défi. L'expérience, la qualité, le passé, le présent de cette équipe… Des équipes comme ça, on en a rencontré en Ligue 1, comme Paris, et on a eu des résultats. Cette compétition, on y est et on a mérité d'y être. Oui, on est outsider et par rapport à Arsenal, on ne va pas se comparer, a ajouté le coach lensois.
Aussi, faudra-t-il s'appuyer sur l'atmosphère de la compétition et l'effervescence qu'elle provoque sur ses supporters. De "l'adrénaline" comme l'a expliqué Haise. L'histoire parle aussi pour le stade Bollaert-Delelis puisqu'en 2002-2003, des équipes comme l'AC Milan (2-1) — le dernier match du club sur son terrain en C1 – et le Deportivo de la Corogne (3-1) étaient repartis avec zéro point du Pas-de-Calais. Pour l'occasion, l'UEFA a validé les places debout pour la réception contre Arsenal, qui sera le trentième match à guichets fermés de rang.
Assumer son statut de favori du groupe B
Après la balade lors du premier match face au PSV Eindhoven (4-0) à l'Emirates Stadium, Arsenal se déplace dans le nord de la France avec la volonté d'aller prendre trois points qui lui permettraient de poursuivre sa quête de la première place du groupe B de la Ligue des champions.
Les Gunners fonctionnent bien mieux cette saison à l'extérieur sous les ordres de Mikel Arteta et cela a pu être constaté ce week-end encore face à Bournemouth (0-4). Saka, Odegaard, Havertz et White ont inscrit les quatre buts des Londoniens, qui continuent d'impressionner avec une quatrième victoire à l'extérieur toutes compétitions confondues – avec autant de clean sheets. En Premier League, si on prend le bilan comptable, Arsenal a remporté cinq succès et a concédé deux matches nuls, à chaque fois à domicile – contre Fulham (2-2) et Tottenham (2-2).
Alors favori pour ce match à Bollaert ? Oui, en théorie. Arsenal, l'ogre de son groupe et qui est la seule équipe invaincue en Angleterre, devrait en principe être l'acteur principal de la rencontre. Aussi, les joueurs d'Arteta devront se montrer le plus tranchant possible, sous peine de se faire avoir sur une occasion.
L'entraîneur espagnol, qui devait parler lundi lors de la traditionnelle conférence de presse en soirée lorsque votre équipe joue à l'extérieur en Ligue des champions, n'a pas pu s'exprimer. En effet, alors qu'ils devaient décoller lundi en fin d'après-midi, les joueurs et le staff du club anglais ont été bloqués à Londres en raison de mauvaises conditions météorologiques. Raison pour laquelle Arteta, qui avait avoué après la victoire contre Bournemouth ne "penser uniquement à comment préparer Lens", n'a pas pu répondre aux questions des journalistes.
