Le football féminin progresse, mais trop lentement. C'est en substance ce que regrette Wendie Renard, notamment en ce qui concerne le statut des joueuses.

"Derrière la Coupe du monde 2019 en France, on n’a pas réussi à surfer sur cette vague positive. Il n’y a pas eu que le Covid : on n’a pas réussi à garder cet élan et on stagne. On avait un peu d’avance, au moins à l’OL, et on a facilité l’émergence du football féminin en France, mais en Italie, en Espagne et en Angleterre, elles sont passées professionnelles, et pas nous."

C'est ce statut de professionnelles qui pourrait véritablement faire avancer les choses selon elle. Une véritable Ligue féminine règlerait le problème.

"À l’OL, on est considérées comme des pros mais on est gérées par la FFF, pas par une Ligue (contrairement à l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne), donc on est amateurs. C’est un problème. Cela ne change rien à notre vie à l’OL, mais cela freine le développement du football féminin en France. Il faut que la FFF permette au foot féminin d’avoir une Ligue."

La Lyonnaise est ensuite revenue sur sa situation en équipe de France.

"Je ne vais pas dire que j’arrête après un échec. Je connais la valeur de ce maillot, je me suis toujours donnée à fond, je continuerai tant que je pourrai. Je n’ai pas l’intention d’arrêter."

Avant de donner son avis tranché sur l'affaire Diallo - Hamraoui qui empoisonne l'espace médiatique. 

"Ces affaires extrasportives ne sont pas bonnes pour l’image, et ce n’est pas seulement valable pour le foot. Ça ternit l’image du foot féminin. [...] On parle peu de foot féminin, alors si on en parle pour ça, on ne va pas beaucoup avancer…"