Le FC Barcelone est clairement dans le dur et son passage à Vallecas a confirmé cette sensation qui perdure depuis plusieurs match. Xavi n'avait jamais gagné contre le Rayo et la série s'étend après son équipe a proposé une bouillie collective en l'absence de Marc-André ter Stegen et surtout celle de Gavi. 

Le Rayo de Francisco est moins flamboyant que celui d'Andoni Iraola mais il est tout aussi travailleur, compact, rugueux et difficile à bouger. Le Barça a beau le savoir, match après match, il se fait avoir. Les Rayistas ont commis certes plus d'une vingtaine de fautes et gagné un nombre considérable de minutes, mais ce serait oublier qu'en première période, ils ont été de loin les plus cohérents sur la pelouse et l'ouverture du score d'Unai López, une demi-volée lointaine qui a touché le poteau d'Iñaki Peña avant d'entrer, a été une juste récompense de leurs efforts (39e). 

En face, les Blaugranas ont associé lenteur d'exécution et imprécisions. De retour ensemble au coup d'envoi, Frenkie de Jong et Pedri ont essayé mais il est difficile d'apporter de la vitesse et des décalages avec un Oriol Romeu très gênant, trop haut et aux mouvements pachydermiques. 

Collectivement, il n'y a pas grand-chose à conserver d'un tel match. Seuls Lamine Yamal, titulaire à droite, puis Raphinha (qui a touché le poteau peu après son entrée en deuxième période) ont mis du dynamisme dans la moitié de terrain adverse, tandis que Robert Lewandowski éprouve toujours autant de difficultés à s'insérer dans le jeu de son équipe, entre des appels peu tranchants et des contrôles approximatifs. Fort heureusement pour lui, le Polonais a poussé Florian Lejeune à la faute sur un centre d'Alex Baldé : le Français a égalisé contre son camp (82e). 

L'implication de nombreux joueurs est à revoir pour Xavi car, dans ce genre de matches, la volonté est plus importante que le talent intrinsèque. Avec ce match nul concédé, le Barça peut voir le Real Madrid prendre 4 points d'avance en cas de victoire contre Cadix.