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Un scenario fou, 8 buts mais pas de vainqueur : ce Barça-Atlético est déjà dans la légende de la Copa !

Lamine Yamal a étincelé mais le Barça n'a pas gagné
Lamine Yamal a étincelé mais le Barça n'a pas gagnéDavid Ramos/Getty Images via AFP
En demi-finale aller de la Copa del Rey, le FC Barcelone et l'Atlético de Madrid se sont livrés une lutte exceptionnelle. Les deux équipes ont chacune mené de deux buts mais, au bout du temps additionel, c'est sur un score de parité qu'elles se sont séparées (4-4).

Deux mois après sa victoire à la dernière seconde en championnat, l'Atlético de Madrid revenait à Monjuïc pour la demi-finale de la Copa del Rey contre le FC Barcelone redevenu entre temps leader de la Liga. Sous le crachin catalan, les Colchoneros ont réalisé l'entame de match parfaite, le Barça a ensuite inscrit 4 buts d'affilée... avant d'encaisser deux fois en fin de match (4-4). Una locura ! 

De 0-2 à 3-2 : la remontée express du Barça

Dès sa première offensive, après une poignée de secondes à peine, Wojcieh Szczesny a claqué une tête de Julián Álvarez en corner... qui a amené l'ouverture du score de ce même Spiderman, tout seul au second poteau pour ouvrir le score (2e).

C'était parti fort et Antoine Griezmann a passé la seconde couche. Après une transition rapide, le Français s'est retrouvé seul pour résister à Alejandro Baldé avant d'ajuster le gardien polonais, trop tendre (6e). 

Piqué au vif, le Barça a pris le contrôle du ballon. Au bout d'un jeu à trois avec Raphinha en appui, Ferran Torres s'est présenté face à Juan Musso pour... louper totalement son face-à-face avec une frappe écrasée (12e). Néanmoins, le fil du match prenait une teinte blaugrana. Jules Koundé ne voulait pas être en reste par rapport à "Grizi". Alors que Javi Galán commençait à sérieusement avoir le tournis, Lamine Yamal a lancé son latéral droit qui, en une touche, a servi Pedri sur un plateau (19e).

Le score n'est pas resté bien longtemps à 1-2. Pris dans le tourbillon, l'Atlético a à son tour encaissé un but sur corner. Au second poteau, c'est Pau Cubarsí qui a surgi pour égaliser, dans un vacarme que Montjuïc a rarement connu (21e). 

La pression sur le but de Musso était maximale et le Slovène a eu très chaud quand Ferran l'a dribblé... avant de tirer trop mollement alors qu'il était en léger déséquilibre (32e). Pour autant, la suite était prévisible et elle n'a pas dû plaire à Diego Simeone. Après que Lamine Yamal a obtenu un corner après avoir glissé un petit pont au malheureux Galán, le 3e but barcelonais a été une photocopie du 2e, mis à part que c'est Íñigo Martínez qui a scoré au second poteau (41e). 

Les 5 minutes d'arrêts de jeu ont semblé une éternité pour les Colchoneros, sauvés par Musso alors que Lamine Yamal avait déclenché une frappe lourde qui prenait le chemin de la lucarne (45e+4). 

De 4-2 à 4-4 : l'Atlético ne meurt jamais

Dans un froid polaire pour la région, la mi-temps a permis de retrouver ses esprits, pendant que Cat, la nouvelle mascotte du club, confirmait son statut d'idole locale au beau milieu d'un show de cheerleaders. Pendant ce temps, on imagine volontiers que les murs ont tremblé du côté de l'Atlético. Les Indios sont revenus sur la pelouse avec l'envie d'égaliser le plus vite possible. 

Ils y sont presque parvenus quand Griezmann a été cherché en profondeur. Gêné par Cubarsí et sur son pied droit, le Français a échoué sur Szczesny, désicif du pied (52e). Probablement que contre de nombreuses équipes, l'Atlético aurait marqué un voire plusieurs buts. Mais à chaque incursion, il y avait un défenseur sur la trajectoire de passe. Et quand les nouveaux entrants Ángel Correa, Marcos Llorente et Alexander Sörloth ont combiné pour marquer, le drapeau de l'assistant a signalé un hors-jeu (72e). 

Une occasion amèrement regrettée deux minutes plus tard. Proche d'obtenir un penalty après s'être amusé sur le côté gauche (l'arbitre et la VAR ont estimé que le contact n'était pas suffisant), Lamine Yamal a de nouveau fait parler sa qualité de dribble et son explosivité pour servir comme à la parade Robert Lewandowski qui avait pris la place de Ferran un peu plus tôt (74e). 

Le Polonais a même failli signer un doublé à la 76e minute mais sa reprise à bout portant sur un centre de Raphinha, qui avait enrhumé Clément Lenglet sur le côté gauche, a fui le cadre (76e). Cette fois-là, ce sont les Catalans qui l'ont regretté, alors que les grisants "Olé olé" de Montjuïc séquençaient les possessions blaugranas. Toujours là en sortie de banc, Correa a servi Llorente, seul en retrait pour signer le 4-3 (84e). 

La crispation s'emparait de l'enceinte, sauf pour un petit malin haut comme trois pommes qui a faussé compagnie à la sécurité pour tenter (et vraisemblablement manquer) un selfie avec... Musso. Sur le terrain, la fébrilité était palpable car le scenario ressemblait à celui déjà vu en Liga. Szczesny s'est bien couché sur une première alerte signée Correa (88e). Et devinez qui a encore surgi dans les arrêts de jeu ? Sörloth évidemment ! Alors que Koundé est remonté trop tard, Samuel Lino a eu un boulevard pour servir le Norvégien, létal une nouvelle fois dans ce stade qui lui sied si bien (90e+3). 

Le match retour aura lieu le 2 avril prochain au Metropolitano. On a déjà hâte d'y être !