Au cœur d'une saison sans suspense pour le titre, OM - PSG reste l'affiche la plus attendue de la saison. Peu importe que les Olympiens traversent une saison difficile et que les Parisiens peuvent se permettre le luxe de faire tourner, l'esprit déjà, à leur 1/4 de finale de Ligue des champions contre le FC Barcelone : le Vélodrome battra un record d'assistance.
Obligation de résultat, mais effectif affaibli pour l'OM
Les supporters marseillais ne s'y trompent pas. Au-delà de la rivalité, une victoire est primordiale. Le podium est à 8 points, la 4ᵉ place synonyme de barrage en Ligue des champions à 7. Une défaite serait quasiment rédhibitoire et hormis une victoire en Ligue Europa, ce qu'aucun club français n'a jamais réussi, la reine des compétitions ne ferait sûrement pas étape Boulevard Michelet.
À l'aube du choc, Jean-Louis Gasset a le choix de l'embarras. Aux forfaits déjà actés de Bamo Meïté, Jean Onana et Ismaïla Sarr s'est ajouté celui de Jonathan Clauss, victime d'une blessure musculaire au début de France-Chili (3-2). Et c'est sans oublier les états de santé douteux du capitaine Samuel Gigot, Leonardo Balerdi, Ulisses Garcia et Pape Gueye. "S'il y a le moindre doute, le joueur ne disputera pas la rencontre", a affirmé le coach phocéen, bien conscient que le calendrier des 3 prochaines semaines n'est pas exactement une mer de lait. Pour compléter le groupe, Gasset a convoqué Laurent Sparagna, revenu cette saison pour aider… la réserve.
Ancien adjoint au PSG (de Luis Fernandez à l'époque de Canal + et Laurent Blanc avec QSI), Gasset connaît la difficulté de la situation, surtout que ce Classique devrait être le dernier de Kylian Mbappé et que le club de la capitale voudra forcément marquer le coup. "Quand il y a plus de talent en face, si vous voulez faire un exploit, vous devez trouver des solutions à d'autres endroits, a-t-il analysé. Là, on parle de collectif. Être beaucoup plus concentré, beaucoup plus agressif, beaucoup plus habile avec le ballon, faire courir l'adversaire par séquence, être efficace à la moindre occasion, que ce soit une balle de contre, un coup de pied arrêté. Il faut pratiquement faire le match parfait, mais on l'a déjà fait."
Évidemment, le 1/8 de finale aller contre Villarreal (4-0) est un point de référence, mais entre le match retour qui a failli virer à la catastrophe (3-1) et la défaite sans appel à Rennes (2-0), les nuages se sont amoncelés après une période de grand beau temps contre des adversaires de bas de tableau.
Respecter la rivalité, mais gérer le temps de jeu pour le PSG
C'est la petite phrase qui éclipse totalement l'avant-match. En conclusion d'une interview accordée à Prime Vidéo, Luis Enrique a relancé le moulin à rumeurs à la veille du Classique.
Si on lit entre les lignes, la décision de Mbappé serait prise mais l'Asturien envisage toujours un volte-face comme celui qui avait conduit à la signature d'un nouveau bail au PSG.
En conférence de presse plus tôt dans la journée, l'entraîneur parisien avait éludé la question portant sur la titularisation du meilleur buteur de Ligue 1. "Tout est possible" a-t-il assuré en substance, alors qu'il pourrait s'agir du dernier OM - PSG de la carrière du capitaine des Bleus. Une chose est sûre : l'ancien sélectionneur de l'Espagne ne veut pas galvauder la rencontre même si le titre est déjà joué : "c'est une rivalité historique. Je veux qu'il y ait du spectacle. J'ai toujours vu le football comme un spectacle. Nous, on ne tergiverse pas. Notre intention est de livrer des performances offensives".
À la différence de son homologue olympien, Luis Enrique voit son effectif se remplumer même si la trêve a été fatale à Bradley Barcola avec les U23 : Milan Skriniar et Marco Asensio sont dans le groupe, au contraire de Marquinhos. Cependant, aucun risque ne sera pris, ce Classique n'étant pas une priorité absolue, au contraire de la Ligue des champions et de la Coupe de France.
Le PSG se présentera-t-il au coup d'envoi avec l'équipe-type ou avec une composition hybride adaptée aux temps de jeu des uns et des autres ? Avec Luis Enrique, rien n'est jamais certain, mais après le 4-0 de l'aller avec le duo Pancho Abardonado-David Friio sur le banc marseillais, il ne fait aucun doute qu'il voudra enfoncer le clou, bien trop connaisseur des chocs à ne pas perdre, que cela soit un Barça-Real Madrid ou un Sporting de Gijón-Oviedo.
