Les troupes du capitaine Filippo Volandri ont cependant dû batailler ferme contre la Belgique, vaincue 2-0 après un second simple au scénario haletant.
Leader de la sélection italienne à 23 ans, Flavio Cobolli (22e) a survécu à sept balles de match contre le nº1 belge Zizou Bergs (43e), finalement dominé en trois sets serrés (6-3, 6-7 (7), 7-6 (15) en 3h04).
"C'est un des plus beaux jours de ma vie", s'est enthousiasmé le gagnant tandis que les Belges tentaient de consoler sa victime, en larmes sur son banc.
"Depuis cinq ans que je suis capitaine, je n'ai jamais vu quelque chose de semblable, a réagi Volandri. Ce match était incroyable, à la fin c'était 5% de tactique et 95% de cœur".
Plus tôt dans la journée, Matteo Berrettini (56e) s'était imposé beaucoup plus rapidement (6-3, 6-4) contre Raphaël Collignon (86e).
Première équipe depuis l'Australie (1999-2001) à disputer trois finales consécutives de Coupe Davis, l'Italie a remporté vendredi une treizième rencontre d'affilée dans la compétition. Aucun pays n'a réussi à la dominer depuis le Canada en septembre 2023, une défaite qui ne l'avait pas empêchée de décrocher quelques semaines plus tard le deuxième de ses trois Saladiers d'argent.
Egalement sacrée en 1976 et en 2024, la sélection italienne a gagné sept de ses 13 duels en Coupe Davis contre l'Espagne, mais perdu six de ses huit affrontements contre l'Allemagne.
Collignon très frustré
Privés de Carlos Alcaraz (nº1), blessé, et d'Alejandro Davidovich, non retenu par le capitaine David Ferrer, les sextuples vainqueurs de la Coupe Davis affrontent samedi midi les triples lauréats allemands, emmenés cette année par le nº3 mondial Alexander Zverev.
Dans le camp belge, Collignon a reconnu avoir "eu du mal à gérer la pression" de cette première demi-finale noir-jaune-rouge depuis 2017. "Je n'ai pas profité de cette demi-finale de Coupe Davis autant que j'aurais dû", a-t-il regretté en conférence de presse, impressionné par le vacarme des tifosi. Je n'ai pas réussi à imposer mon jeu ni à trouver mon rythme. Je suis très frustré de la manière dont j'ai joué".
Pour Berrettini, "le public est évidemment un facteur à prendre en compte puisqu'on joue en Italie", où a déménagé la phase finale en 2025 après plusieurs années à Malaga. "Mais je ne pense pas que c'est grâce à ça que j'ai gagné", a-t-il complété.
Sa victoire s'est en tout cas dessinée plus aisément que celle de Cobolli, vainqueur tranquille de la première manche contre Bergs avant de laisser échapper le tie-break de la deuxième.
De plus en plus entreprenant, le droitier flamand s'est procuré ses trois premières balles de break du match en début de troisième set, puis une quatrième à 4-4.
Mais Cobolli a planté quatre premiers services supersoniques pour écarter le danger et s'est offert deux premières balles de match dans le jeu suivant.
Deux services gagnants de Bergs, qui n'a pas réussi ensuite à convertir sa cinquième balle de break à 5-5, ont conduit les deux joueurs à un nouveau tie-break.
Haletant, le jeu décisif s'est conclu au bout de 32 points sur un ultime service gagnant de Cobolli.
