Quart de finaliste à l'US Open, Ben Shelton grandit vite

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Quart de finaliste à l'US Open, Ben Shelton grandit vite

Ben Shelton ce lundi après sa victoire sur Tommy Paul.
Ben Shelton ce lundi après sa victoire sur Tommy Paul.ANGELA WEISS/AFP
Le petit Ben, qui a quitté pour la première fois le territoire des États-Unis en janvier pour aller jouer l'Open d'Australie a bien grandi en huit mois : c'est un Shelton irrésistible qui s'est hissé inexorablement en quarts de finale de l'US Open.

Irrésistible sur les courts de Flushing Meadows avec ses 137 coups gagnants déjà distribués en quatre matches (127 pour Djokovic et 113 pour Alcaraz avec un match de moins), irrésistible aussi dans les tribunes.

Toujours souriant, pratiquant un jeu enlevé qui lui a permis de passer en un an de la 171ᵉ à la 47ᵉ mondiale à Flushing Meadows, le joueur de 20 ans passé par le circuit universitaire américain est l'une des coqueluches du public. Roger Federer ne s'y est pas trompé lorsqu'il l'a choisi pour représenter sa marque de textiles et chaussures chez les hommes, alors que chez les femmes le contrat a été offert à la N°1 mondiale - à l'époque -, Iga Swiatek.

D'un point de vue tennistique, Shelton est en train d'ajouter à son arsenal le jeu au filet. Il a beaucoup travaillé sa volée à l'entraînement et désormais, il s'"oblige en match à trouver la voie vers le filet".

"Arracher le bras"

Pour cela, il s'est même inscrit dans les tournois de double: s'il a été éliminé au premier tour du double messieurs où il faisait équipe avec Christopher Eubanks, il s'est, en revanche, qualifié en mixte avec sa compatriote Taylor Townsend en proposant au public un show qui ne peut que faire grimper en flèche sa cote de popularité.

Son service devient une arme létale en s'approchant du mur du son : dimanche face à Tommy Paul en huitièmes de finale, sa première balle a été chronométrée deux fois à 149 mph (240 km/h). "J'ai failli m'arracher le bras (...) et j'ai d'ailleurs perdu mes deux jeux de service suivants", reconnaît-il en insistant sur le fait qu'il a l'intention de varier ses premières balles pour ne pas habituer ses adversaires.

"Être capable de varier les vitesses est vraiment important. 149 c'est cool, mais je ne suis pas sur le court pour chasser les miles par heure. Je cherche l'efficacité sur mes jeux de service", développe-t-il.

Même si son prochain adversaire, qu'il considère "comme (s)on frère", Frances Tiafoe (10ᵉ mondial et demi-finaliste de l'US Open l'an dernier) aime le chambrer parce qu'ils portent tous les deux des débardeurs - "quand on se croise dans le vestiaire, il me dit un truc du genre Mec, je suis bien plus beau que toi dans ce t-shirt sans manches. Il faut que tu muscles ces épaules", s'amuse Shelton -, le natif d'Atlanta a un physique exceptionnel qui lui permet d'être redoutable dans les matches au meilleur des cinq sets joués en Grands Chelems.

Vive les cinq sets

"J'adore le format des trois sets gagnants. Sur dur, je pense pouvoir être très performant dans ces conditions. J'espère qu'un jour ce sera pareil sur gazon et sur terre battue", affirme-t-il. Effectivement, depuis son quart de finale en Australie, il n'avait pas gagné deux matches d'affilée sur le circuit principal. Il faut dire qu'il a découvert durant ces mois deux surfaces sur lesquelles il n'avait jamais joué.

"Peut-être que ça explique un peu mes défaites et mon incapacité à enchaîner deux victoires. Je n'étais pas à l'aise", avance-t-il. Car lorsqu'il joue son "meilleur tennis", la pression ne lui fait pas peur, bien au contraire. "J'adore ces moments sous pression. C'est là que je sers le mieux, c'est là que je sors mon coup en plus ou une de ces volées. Ça, je l'ai découvert cette semaine" à New York, affirme-t-il.

Preuve de sa vitesse d'apprentissage, il a dominé en huitièmes de finale son compatriote Tommy Paul (14ᵉ) qui l'avait battu en quarts en Australie. À Melbourne, "j'avais fait l'erreur d'essayer de le transpercer sur chaque coup", note Shelton. "Mais c'est un des meilleurs défenseurs et contre-attaquants du circuit. Cette fois, j'ai utilisé une palette plus large de mon arsenal pour varier les échanges et le déséquilibrer."

Ça a bien fonctionné. Parviendra-t-il à monter une marche de plus pour se mesurer à ce qui se fait de mieux actuellement sur le circuit, à savoir vraisemblablement Novak Djokovic en demies, voire Carlos Alcaraz en finale ?

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