Carlos Alcaraz n'est pas seulement un joueur de tennis solide et très compétent, il est aussi agréable à regarder. Il comprend son sport comme un spectacle dans lequel les gens qui paient pour le voir veulent passer un bon moment. C'est ainsi que le jeune homme de 20 ans, originaire d'El Palmar, l'interprète et l'exécute.
Cette façon de comprendre le tennis est subie par ses rivaux, qu'il punit avec des amortis, des lobs, des revers, des parallèles, Dan Evans a tout essayé pour arrêter le tsunami tennistique de l'Espagnol, mais c'était impossible. Ses gestes traduisent sa frustration.
Le premier set s'est terminé par un match très disputé au cours duquel Evans s'est procuré trois balles de break. Mais tous ses efforts sont vains. 6-2 pour Alcaraz en 48 minutes de jeu.
Le deuxième match s'est déroulé de la même manière. Evans s'est battu et s'est battu sans relâche sans baisser les bras mais la constance de l'Espagnol l'a laissé sans arguments pour lui opposer une véritable résistance. Le 6-3 du joueur de Palmar était un coup trop dur pour l'Anglais. Remonter un 2-0 contre un joueur de tennis comme Alcaraz relève de la science-fiction. Evans le savait mais il voulait quitter l'US Open avec dignité.
Au troisième, Evans, furieux, jette sa raquette par terre. Peu après, il fait le break et mène 4-3 sur son service. C'est une petite lueur d'espoir pour lui. Bien qu'Alcaraz le pousse dans ses derniers retranchements, le Britannique s'accroche cette fois et remporte le set 6-4. La tempête s'essouffle.
Alors qu'Alcaraz mène 3-2 dans le quatrième set et qu'Evans est au service, l'Espagnol breake avec notamment un revers incroyable qui rentre de quelques centimètres. Evans, près du filet, jette à nouveau sa raquette. Il n'en revient pas de ce qu'il vient de voir.
Le Britannique résiste tant qu'il peut, mais Alcaraz le fait renoncer. Il impose la loi du plus fort. En trois heures et quart, le charismatique tennisman espagnol met son rival K.O, s'impose 6-2, 6-3, 4-6, 6-3 et poursuit sa progression dans son New York bien-aimé.
