Celle-là, on ne l'avait pas vu venir. Car clairement, Grégoire Barrère n'était pas favori de son deuxième tour contre Karen Khachanov. Pourquoi ? Parce que le Russe est en grande forme depuis le début de saison. Demi-finaliste à l'Open d'Australie et à Miami, il était encore en quarts de finale à Madrid la semaine dernière, seulement stoppé par Carlos Alcaraz himself.

Et le premier set vient confirmer la logique. Barrère est le premier à perdre son engagement. Certes, il récupère son bien mais soulé par la puissance du Russe, il cède à nouveau à 4-4. Khachanov sert pour la première manche, et avec maîtrise, s'installe aux commandes. 

Mais au deuxième set, c'est cette fois le Tricolore qui breake le premier, allant jusqu'à mener 5-2. Au moment de servir pour emmener Khachanov dans une troisième manche - déjà une performance en soi - le bras tremble et il concède le débreak, mais vient à la surprise générale plier la manche sur service adverse.

Khachanov est sonné et coule à pic en début de troisième manche. Barrère s'engouffre dans la brèche et mène rapidement 3-0. L'exploit est en marche ? Le Français conserve son break d'avance jusqu'à servir pour le match, mais cette fois, le bras tremble puissance 1000, et à l'expérience, le Russe revient dans la partie.

La chance du Français est passée, pense-t-on. Mais il trouve tout de même les ressources pour emmener son rival au tiebreak final. Là, Grégoire Barrère finit par éteindre Khachanov, qui craque et aligne les fautes directes. C'est sur l'une d'entre elle qu'il rend les armes, et Barrère s'impose 4-6, 6-4, 7-6 (4). Une victoire superbe mais totalement inattendue pour le Français, assez performant cette saison, et qui aura un coup à jouer contre Francesco Cerundolo au troisième tour.