Arthur Cazaux, retour sur ses terres

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Arthur Cazaux, retour sur ses terres

Arthur Cazaux en Australie.
Arthur Cazaux en Australie.AFP
Sorti de l'ombre après ses exploits répétés à l'Open d'Australie, le jeune Montpelliérain Arthur Cazaux revient sur ses terres cette semaine à l'occasion de l'Open Sud de France, où il sentira les premiers effets de sa notoriété nouvelle et le poids des attentes.

En Australie, deux performances de choix devant Holger Rune (8e mondial) et Tallon Griekspoor (28e mondial), un jeu spectaculaire et un service canon ont séduit le tennis français et son public, marqués par la fin d'une génération.

Ils l'ont aussi porté pour la première fois en 8e de finale d'un tournoi du grand Chelem et Cazaux se retrouve donc logiquement bombardé tête d'affiche de l'Open Sud de France, dans sa ville natale, où le nouveau membre du Top 100 (il sera 83e lundi) sera très attendu.

"Je ne sais pas si je suis vu comme une tête de série après avoir battu trois gros joueurs (il a également battu le 33e mondial, le Serbe Laslo Djere, ndlr). Je ne suis que 80e mondial. Les médias s'enflamment beaucoup en France. Mais, je reste le même, j'ai beaucoup à prouver, le plus dur reste à venir", mesure-il, plein de lucidité.

Mais en revenant chez lui, le Montpelliérain pourra au moins jauger le chemin parcouru par le gamin doué, classé à 13 ans parmi les trois meilleurs français et contraint très vite de choisir entre le tennis et le Montpellier Handball, où il a été licencié de 4 à 11 ans. "A un moment, je ne pouvais plus concilier les deux", a-t-il raconté samedi aux côtés de Patrice Canayer, manager du MHB.

"Un athlète"

Un autre choix fort a été de rester à Montpellier, auprès de son entourage familial et d'un entraîneur particulier, Julien Gillet, plutôt que d'accéder au pôle national de Poitiers.

"C'est un athlète. Très tôt, il était au-dessus du lot au niveau de l'endurance et de la couverture du terrain. Il est aussi rapide. A 13 ans, il avait le potentiel pour passer professionnel", a expliqué à l'AFP Gillet, qui a accompagné son éclosion entre 13 et 18 ans à Saint-Gély du Fesc.

Libéré l'an passé par les blessures qui ont pu retarder sa progression, notamment une tenace pubalgie, Cazaux est monté peu à peu en puissance pour exploser à Melbourne.

"L'an passé, j'ai fait pour la première fois une année complète, sans la moindre blessure. Ce n'est pas anodin que je joue très bien en ce début de saison. Je veux continuer sur cette ligne de conduite, rester centré sur moi et mes valeurs", explique-t-il.

"Mais les blessures m'ont forgé le caractère que j'ai aujourd'hui. Sans ça, je ne serai pas aussi fort à l'heure actuelle", juge-t-il cependant.

Pour la Paillade

Libéré, affûté et confiant, il se sent désormais prêt à lancer sa carrière et à "entrer dans le Top 50, l'objectif de la saison".

"En Australie, je n'ai pas été surpris par la qualité de son jeu mais par sa force mentale et sa capacité à résister à la pression. Il a gardé son calme malgré le public et la qualité de ses adversaires pour bien gérer les moments importants", note Julien Gillet.

Pour son retour dans le Languedoc, Cazaux a par ailleurs rapidement retrouvé ses habitudes auprès d'un entourage familial essentiel à son équilibre, mais aussi avec un passage au stade de la Mosson, où il a donné le coup d'envoi du match entre Montpellier et Lille dimanche.

"Je suis le plus grand fan du club depuis tout petit. J'aime les valeurs de ce club, celles de famille et de partage. J'ai un immense respect pour ce que fait la famille Nicollin depuis la création du club. C'est un rêve de gosse de donner le coup d'envoi du match", a raconté le Montpelliérain, qui avait dédicacé à "la Paillade" sa victoire devant Rune, son véritable premier exploit sur le circuit.

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