Hier, Gaël Monfils en avait donné pour son argent au public du Masters 1000 de Monte-Carlo. Parfois génial, parfois exsangue, La Monf' avait fini par terrasser le lucky loser Aleksander Vukic en trois manches pour franchir le premier tour. Mais l'obstacle du jour en 16e de finale était autrement plus salé, puisqu'il s'agissait du n°4 mondial, Daniil Medvedev.
L'état physique du Français était forcément au centre des préoccupations. Monfils semblait bien répondre en début de match, conservant son engagement sans trop de difficultés, mais ce n'était qu'un leurre. À la première baisse d'intensité, Medvedev s'est engouffré dans la brèche, a fait parler son jeu ultra solide, et soudainement, le Français paraissait à des années lumière de son adversaire en terme de niveau de jeu.
En à peine plus d'une demi-heure, la première manche était avalée par le Russe. On craignait une "branlée" pour Monfils, mais contre un joueur comme Medvedev, il suffit d'un petit rien pour renverser la situation. Deux points litigieux font sortir le n°4 mondial de son match, alors qu'il régnait depuis le fond de court. Sans forcer réellement, mais avec quelques coups majestueux, Monfils exploite l'occasion et mène 4-1.
Mais physiquement, La Monf' est "rôti", et la suite du match va le prouver. Dès qu'il va réussir à se reconcentrer, le Russe balade son rival, renverse la situation, force de trop nombreuses fautes chez le Français, qui n'inscrira plus un jeu du match. Revenu en contrôle, Daniil Medvedev finit le travail et s'impose logiquement 6-2, 6-4. Monfils était trop court, son corps faisait ses 37 ans, et il va falloir souffler pour la suite de la saison sur une surface tellement énergivore. Le n°4 mondial retrouvera lui son compatriote et ami Karen Khachanov en 8e de finale.
