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Et si c'était maintenant ou jamais pour Tsitsipas et la Porte d'Auteuil ?

Stefanos est toujours en quête de son premier Grand Chelem...
Stefanos est toujours en quête de son premier Grand Chelem...Profimedia
Il y a deux ans, il n'avait rien pu faire face à Novak Djokovic en finale, depuis il est retombé sur ce même joueur au même stade à l'Open d'Australie il y a quelques mois, Stefanos Tsitsipas n'a pas réussi à débloquer son compteur en Grand Chelem. Avec lui, on a l'impression qu'il manque toujours quelque chose, mais peut-être que le train ne passera pas trois fois...

Après être passé tout proche du Graal en janvier et avoir ainsi débuter la saison d'une très belle manière, Stefanos Tsitsipas peut nourrir de gros espoirs en vue de ce Roland-Garros, sauf qu'il ne semble pas particulièrement en confiance. 4e à la race, le Grec n'a remporté aucun titre depuis le début de saison. 

La seule finale qu'il a atteint n'est pas des moindres, il s'agit de Barcelone, mais il n'a pas fait le poids face à Carlos Alcaraz durant celle-ci. Et c'est bien ça le problème, dans les moments importants, Tsitsipas ne semble pas au niveau pour rivaliser avec les meilleurs.

Un plafond de verre

C'est une certitude, l'actuel n°5 à l'ATP a le niveau d'un gagnant de Grand Chelem dans la raquette. Tennistiquement parlant, Tsitsipas est un joueur fantastique, ce n'est pas pour rien qu'il est adulé par de nombreux fans à travers le monde. Mais il faut plus pour gagner des titres majeurs. Federer, Nadal et Djokovic l'ont prouvé durant presque 20 ans, ils ont (eu) un mental à toute épreuve. 

Et c'est probablement ce qu'il manque au joueur grec de 24 ans. D'ailleurs, on a tendance à oublier qu'il est sur le circuit depuis plus de cinq ans. Arrivé très tôt au haut niveau, Stefanos a prouvé très vite, gagnant son premier titre (un ATP 250) à 20 ans. 18 mois plus tard, il remporte le Masters. On se dit alors qu'il va enchaîner les succès. Pourtant, contrairement à un Medvedev, il n'a pas goûté au Graal. 

C'est pour cela que les critiques fusent parfois à son égard. Il commence à avoir une certaine expérience des grands rendez-vous, mais lorsqu'il s'agit de conclure, il n'y parvient pas. Plus facile à dire qu'à faire, on en convient, mais Tsitsipas génère tout de même beaucoup d'attentes depuis ses débuts. D'autant qu'il a le potentiel pour triompher à Porte d'Auteuil.

Comme dit précédemment, lors de sa finale face à Djokovic à Melbourne - hormis le fait que le Serbe était presque injouable -, le finaliste de Roland-Garros 2021 n'est pas parvenu à répondre au défi physique et mental imposé par son adversaire. D'ailleurs, si on repense à ce qu'il s'était passé auparavant, Tsitsipas avait déjà craqué alors qu'il menait 2 sets à 0.

Des exemples plutôt significatifs dont les dernières performances du joueur sont d'autres témoins encore. À Barcelone, Madrid puis Rome, Tsitsipas n'a jamais semblé être en mesure de gagner...

En Catalogne, il n'a pas fait le poids face à Alcaraz en finale - malgré le fait que l'Espagnol paraissait intouchable -, dans la capitale, il s'est fait surprendre par Struff en 1/2 et à Rome, Medvedev a géré son match pour venir à bout de son adversaire grec. 

Finalement, on a l'impression que Tsitsipas ne trouve pas les ressources nécessaire pour mettre véritablement en danger ses adversaires dans les matches décisifs. Il y a probablement une cause tactique relative, mais mentalement, il lui manque quelque chose. Contrairement à Alcaraz et Medvedev, pour ne prendre qu'eux en exemple, la tête de série n°5 de ce Roland-Garros 2023 ne fait pas peur et se fait possiblement avoir par l'enjeu. 

Si Stefanos Tsitsipas veut faire mieux, cette quinzaine est le moment idoine, car au regard du tirage, le Grec va devoir exorciser ses vieux démons. En quart de finale, il pourrait retrouver Alcaraz, en demi : Djokovic. S'il atteint de nouveau la finale, il pourrait croiser la route de Medvedev. Avant ça, les premiers tours ne vont pas être faciles : Vesely au 1er, Carballes Baena au 2e, Schwartzman au 3e et Auger-Aliassime en 1/8e. 

Tout cela combiné met en lumière le statut d'outsider de Tsitsipas. Ce dernier va devoir faire bien mieux sur la terre parisienne de ce qu'il a montré depuis le début du printemps.