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Six Nations : Le XV de France s'impose contre l'Écosse, mais ne rassure pas totalement

Dur dur dur pour les Bleus, mais la victoire au bout.
Dur dur dur pour les Bleus, mais la victoire au bout. AFP
Après un début de match tranchant, deux cartons rouge - un pour chaque équipe - ont changé la dynamique de la rencontre. Les Bleus sont toutefois sortis vainqueurs, grattant de justesse le bonus, mais ne se sont pas totalement relancés après l'échec irlandais.

Après la première défaite depuis des lustres concédée en Irlande, le rebond du XV de France était attendu ce après-midi. Les hommes de Fabien Galthié disputaient leur premier match à domicile, mais les visiteurs de l'Écosse, en feu dernièrement, représentaient une opposition coriace, et une belle manière de constater les progrès mentaux des Bleus. 

Et ces derniers ne perdent pas de temps pour marquer au fer rouge leurs rivaux. La première incursion dans le camp écossais est la bonne. Les avants pilonnent, les arrières écartent, et après deux minutes à camper devant la ligne adverse, c'est Romain Ntamack qui concrétise la domination tricolore.

Une mauvaise nouvelle qui en cache une deuxième pour les Écossais, puisque Grant Gilchrist, coupable d'un plaquage à l'épaule dans la tête d'Anthony Jelonch, prend un carton rouge tout à fait logique. Les Bleus ne se font pas prier pour exploiter cet avantage, et sur un ballon gratté, le ballon navigue jusqu'à Ntamack qui fixe parfaitement et envoie Ethan Dumortier à l'essai (12-0, 9e).

Alors que tout allait dans le sens des Bleus, Mohamed Haouas gâche tout en mettant un coup de casque injustifié sur Ben White. Carton rouge également (12e), et match relancé. Et les Écossais sont proches de marquer sur l'action suivante, ce qui indique à quel point les débats sont rééquilibrés. Mais alors que le Chardon croit à un retour, une interception assassine de Thomas Ramos enterre leurs espoirs.  Orgueilleux et n'ayant rien à perdre, les Écossais parviennent enfin à passer la ligne par Huw Jones. Mais à la pause, le sort du match semble scellé (22-7). 

Pas extraordinaire, mais on prend

Néanmoins, les Écossais tentent de nous faire mentir au retour des vestiaires. Ils réinvestissent le camp français, insistent dans l'axe pour finalement trouver la faille par Jones, qui s'offre un doublé (48e). Et le Chardon ne s'arrête pas là, puisque tant que les Bleus semblent restés aux vestiaires, recoller au score n'est pas utopique. 

Conscients du danger, les Bleus remettent les gaz, et une belle action collective envoie Ethan Dumortier dans l'en-but, mais le Lyonnais ne parvient pas à aplatir. Le niveau de jeu baisse, les Écossais sont à portée, et pire encore, il manque un essai pour le bonus offensif. Et quand, à force d'efforts, Finn Russell marque à son tour et ramène l'Écosse à 4 points à 12 minutes de la fin, la côte d'alerte est dépassée. 

La tension est clairement palpable en fin de match. Les Français s'appliquent alors à conserver le ballon le plus possible. Ils insistent sur du petit jeu, font donner les avants, et au finish, Gaël Fickou finit par passer la ligne et offre le bonus offensif à 30 secondes de la fin. Les Bleus s'imposent 32-21, mais que ce fut dur ! Pas de quoi pavoiser toutefois, et on attendra autre chose dans 15 jours, pour le Crunch.