Reprise des hostilités pour le champion d'Europe. À domicile, le Stade Rochelais entendait bien redémarrer par une victoire dans une saison ou le Brennus est le grand objectif. Ce n'est pas pour ça qu'il fallait considérer le Castres Olympique comme une victime expiatoire, les Tarnais étant toujours là où on ne les attend pas.
Si Pierre Popelin ouvre rapidement le score au pied, les locaux ouvrent les hostilités à la main, avec une pénaltouche, une combi petit côté, puis un renversement habile et un jeu au pied parfait de Teddy Thomas (oui) pour Dillyn Leyds qui envoie Brice Dulin pointer en coin (6e). Mais La Rochelle n'entend pas s'arrêter en si bon chemin, et appuie là où ça fait mal, provoquant un premier jaune.
Une longue série de mêlées proches de la ligne castraise, les locaux usent la défense jusqu'à trouver la faille par Colombe (19e). Rien ne semble pouvoir arrêter La Rochelle, mais sur une action mal embarquée, Geoffrey Palis foudroie la défense, et Botitu envoie Adrien Séguret réduire la marque (22e). Surprenant, mais ce n'est pas fini, puisque la pression rochelaise provoque deux cartons jaunes en une minute aux alentours de la demi-heure de jeu.
Sanction immédiate, Judicaël Cancoriet profite de la double supériorité numérique pour aller aplatir en force. Mais quand on croit les Tarnais morts, il se réveillent. Gaëtan Barlot sonne la révolte, et les avants enchaînent jusqu'à ce que Tyler Ardron ne trouve la faille (39e). À 13 contre 15, Castres tient tête à La Rochelle et est dans les clous à la pause (21-17)
Le match est plaisant et devient encore plus enlevé au retour des vestiaires, quand Castres passe proche de frapper sur une relance de folie puis une percée de Nathanaël Hulleu, mais ne marque pas sur le coup, au contraire des locaux, qui rajoutent trois points à la première occasion (49e). Sauf qu'il en faut plus pour décourager les Castrais, conscients de la possibilité de faire un gros coup.
Démonstration juste avant l'heure de jeu, sur une pénaltouche parfaitement amenée qui permet à Santiago Arate de s'échapper pour aplatir en force, remettant les compteurs à zéro (24-24, 59e). La Rochelle est en train de déjouer, subit en mêlée, multiplie les fautes, et l'ancien du club Pierre Popelin met les siens devant au pied à moins de 15 minutes du terme.
État d'urgence à La Rochelle, qui remet les gaz et réinvestit le camp castrais. Mais pas moyen de franchir, et l'impensable se rapproche. Les locaux donnent tout, mais n'ont plus d'idées, plus d'atouts, et finissent par rendre les armes. Castres vient s'imposer 24-27 en Charente-Maritime et devient co-leader du Top 14. Encore une fois, quand il n'est pas attendu, le CO vient frapper. Comme d'habitude.
