Pas d'alternative pour le Racing 92 après deux défaites en deux matchs. Seule la victoire maintiendrait les hommes de Laurent Travers dans la course à la qualification. Néanmoins, c'était loin d'être gagné d'avance contre une équipe des Harlequins très joueuse et truffée d'internationaux. La partie s'annonçait donc serrée.
Rapidement, les Racingmen ont pris les Anglais à la gorge. Il n'a fallu que cinq minutes pour voir le premier essai sur un mouvement un peu cafouillé mais parfaitement conclu par Gaël Fickou. Le Racing domine largement, mais manque de réalisme sur certaines situations.
Bien parti, le match chute drastiquement de niveau, entre en-avants et mauvais choix. Pourtant, le Racing a des intentions, mais tarde à les concrétiser. Pramatiques, les Harlequins en profitent pour ouvrir leur compteur via le pied de Marcus Smith.
Les Anglais s'enhardissent, et finissent logiquement par trouver la faille sur une action parfaitement menée et conclue en bout de ligne par Morris (31e). Mais l'essai est refusé après arbitrage vidéo. Le coup est passé près, et le Racing remet alors les gaz pour rapidement trouver l'ouverture par Kamikamica. Le Racing, maladroit au possible cependant, mène à la pause (14-3), mais le score est clairement flatteur.
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Par contre, il ne faudra que 20 secondes au Racing pour tuer le match au retour des vestiaires. Un renvoi mal réceptionné par les Anglais, Maxime Beaudonne crée la décision et envoie Francis Saili à l'essai. Le bonus est alors à portée de main. Les Harlequins, jamais battus, réinvestissent alors le camp parisien et Danny Care aplait un essai de filou (21-10, 46e).
Dans la foulée, Juan Imhoff est a la réception d'un coup de pied de Saili, mais ne parvient pas à aplatir dans l'en-but. On voit bien plus de jeu construit, mais ce sont les Harlequins qui frappent de nouveau, sur une énième initiative de Marcus Smith parfaitement conclue en bout de ligne par Murley (52e). Heureusement, un cartons jaune reçu par Morris pour plaquage dangereux tempère les ardeurs anglaises, et Russell rajoute trois points (24-17, 56e).
Le match s'emballe, et après une longue action, Dombrandt prend à son tour un jaune. À 15 contre 13, on s'attend à l'essai du bonus, mais le Racing déjoue alors totalement. Les Harlequins, revenus à 14, sentent bien la malaisance de leurs adversaires, et profitent d'une touche cruciale - et jouée rapidement sans raison - perdue pour permettre à Murley de signer un doublé (24-22, 67e). Comble de malchance, Max Spring, à peine entré en jeu, subit un K.O et repart s'asseoir aussi sec.
La tension est à son comble, mais Russell passe de nouveau trois points pour redonner de l'air aux siens. Cependant, le Racing se remet le feu tout seul sur un en-avant volontaire de Taofifenua, sanctionné d'un jaune, tout comme Ben Arous une minute plus tard. Les locaux terminent donc à 13, puis à 12 quand Russell fait un nouvel en-avant volontaire, qui débouche inévitablement sur un essai de pénalité. Mais le Racing obtient une pénalité dans la foulée, inespérée, que transforme Nolan Le Garrec. Le Racing décroche un succès incroyable 30-29, à 15 contre 12, après une dernière séquence de possession interminable. On n'en revient pas, et la qualification est de plus toujours possible.