Tonnerre de Brest !

Quand, après 25 minutes de jeu, le RC Lens menait placidement 2-0 contre Brest, il était difficile d'imaginer une défaite artésienne. C'est pourtant ce qui s'est produit, au terme d'un scenario qui n'a finalement pas souri au vice-champion de France avec un penalty juste avant la pause, des largesse défensives et l'expulsion sévère d'Adrien Thomasson qui a finalement été annulée a posteriori. 

En conférence de presse d'avant-match, Franck Haise a partagé son analyse faite avec ses joueurs : "je suis revenu sur le manque d'agressivité à la vidéo. On a fait une bonne première période, même si on n'a pas touours été juste car on aurait pu mettre le troisième. En deuxième période, les distances de bloc se sont agrandies donc vous augmentez les pertes, c'est de plus en plus compliqué de récupérer le ballon. Pour être agressif, il faut être à bonne distance et notre bloc a été trop ouvert une bonne partie de la deuxième période". 

Florian Sotoca est lui aussi revenu sur cette baisse de régime, née en partie du penalty encaissé avant la mi-temps : "on a montré deux viasges avec une première période très aboutie et ce fait de jeu nous a contrarié alors que Brest ne nous avait jamais mis en difficulté. C'est toujours difficile de jouer là-bas, on était prévenu et on est passé à côté de la deuxième période".

Une fois l'amertume partie, les Lensois se sont recentrés sur le travail car Rennes est "une équipe taillée pour le podium" pour l'attaquant à l'accent du Sud-Ouest et "un très gros morceau qui travaille très bien depuis plusieurs années" pour le technicien. Alors après avoir perdu la bataille mentale à Brest, il faudra relever le gant, même si Haise n'est pas inquiet quant à l'implication de ses joueurs pour une telle affiche : "on a l’habitude de livrer de belles prestations face à eux et il faudra être à un très haut niveau sur tous les plans".

Si le club est toujours à la recherche d'un attaquant pour compenser le départ de Loïs Openda (a priori il s'agit d'Elye Wahi), Jonathan Gradit, Przemyslaw Frankowski et Salis Abdul Samed, un temps incertains, seront bien aptes. 

Équation "mathé-Matic"

Si l'ambition se mesure aux noms des recrues alors Rennes a montré les crocs en signant cette semaine Nemanja Matic en provenance de la Roma. Le Serbe, passé également par Chelsea, Manchester United et Benfica, connaît le haut niveau et sa venu au Roazhon Park n'est pas anodine. "Ça a été une opportunité et une chance pour le Stade Rennais de pouvoir recruter un tel joueur, s'est enthousiasmé Bruno Génésio en conférence de presse d'avant-match. Il y a cinq ans, je ne suis pas sûr qu’un joueur de ce statut aurait été intéressé par le projet sportif. C’est ce qu’il a mis en avant et c’est ce qui est important. Ça montre que le club a grandi et qu’il continue de grandir".

Difficile d'espérer mieux pour l'entraîneur des Bretons. La 1re journée a été quasi-parfaite avec une victoire probante contre Metz (5-1). Pour autant, la confrontation contre Lens sera un premier col à escalader pour s'étalonner, "à la fois pour les ambitions que nous avons cette année mais aussi pour voir si l’équipe a grandi. On a fait ce que l’on avait à faire dimanche dernier en ouverture du championnat en gagnant de belle manière. J’attends, contre un de nos concurrents, une progression par rapport à la saison passée". 

De manière explicite, Génésio ne se cache et met ses joueurs au défi. Car précisément à la manière des Lensois, Rennes progresse d'année en année dans le jeu et se stabilise dans le haut de tableau de Ligue 1. Même s'il ne s'agit que de la 2e journée, c'est déjà l'heure d'aiguiser les appétits.