Pour la première fois depuis 4 ans, le FC Barcelone disputait un 1/8 de finale de Ligue des Champions devant son public, la débacle contre le PSG (4-1) ayant été disputée devant les gradins vides du Camp Nou en pleine pandémie. La dernière fois que le club blaugrana s'était qualifié pour les 1/4 de finale, c'était donc en 2020, précisément contre Naples qui avait obtenu le nul (1-1) à domicile... et qui a été éliminé sur le même score au retour (3-1).
Aux alentours du stade olympique de Montjuic, la ferveur est montée croissant, avec la réception du bus, quelques fusées lancées en l'air. Puis les gradins se sont remplis (50.301 spectateurs, record de la saison) et les milliers de drapeaux aux couleurs du club se sont agités pendant le Cant del Barça. L'hymne de la Ligue des Champions a eu beaucoup moins de succès, copieusement sifflé de bout en bout.
Le Barça croit plier le match en 20 minutes
Pour ses premières secondes en C1, Pau Cubarsí a remporté son premier duel avec Victor Osimhen. Le Barça a ensuite mis la pression sur les Partenopei et Lamine Yamal a conclu la séquence avec une frappe non cadrée (1re). Avec une ligne défensive très haute, les Culés ont joué avec le feu quand Osimhen est parti dans le dos mais le Nigérian a frappé en bout de course dans les gants de Marc-André ter Stegen après un retour de Ronald Araújo avant d'être signalé hors-jeu (5e).
Exerçant une pression haute, les Blaugranas ont cherché à récupérer le ballon dans le camp napolitain. Après un crochet extérieur pour s'ouvrir le chemin de la surface, Fermín López a manqué le cadre par précipitation (9e). Sur le côté droit, Mario Rui souffrait face à Yamal. L'entame barcelonaise était percutante. D'une ouverture longue distance, Cubarsí a trouvé López mais il lui a manqué un peu de vitesse après son contrôle pour réussir son lob sur Alex Meret Alex Meret (12e).
Les Partenopei ont enfin signé une incursion avec Rui. Après le centre repoussé du Portugais, André-Frank Zambo-Anguissa a tenté une frappe à l'entrée de la surface, ce qui aurait pu profiter à Osimhen après que le ballon a été contré (14e).
Mais le Barça proposait beaucoup de vitesse et Naples a craqué. Après un débordement de Raphinha côté gauche, Robert Lewandowski a attiré les défenseurs azzurri et laissé filer pour López, seul pour ouvrir le score (14e). Groggys, les Partenopei ont reçu un deuxième coup sur la tête. Depuis son camp, Yamal a récupéré la balle pour percuter et offrir une balle parfaite pour Raphinha. Si la frappe enroulée du Brésilien a pris le poteau, Joao Cancelo a suivi pour pousser le ballon au fond (15e).
Cependant, le Barça reste une équipe parfois lunatique. Sur le côté droit, Osimhen s'est échappé avant de croiser sa frappe mais ter Stegen a détourné du pied et l'arbitre a de nouveau signalé un hors-jeu (17e).
L'intensité a légèrement baissé et le match est entré dans un faux rythme qui a remis Naples dans le match. Sur le côté droit, Matteo Politano a centré en retrait pour Amir Rrahmani qui a ajusté ter Stegen (30e). Cette fois, ce sont les Partenopei qui reprenaient le manche. Après une perte de balle dans leur camp, les Culés s'en sont remis à ter Stegen pour claquer une tête de Politano qui parait dans le petit filet opposé (34e). Khvicha Kvaratskhelia a ensuite tenté de loin, sans cadrer (35e).
Le Barça plie mais ne rompt pas
Contraint de marquer pour aller en prolongation, Naples a placé la première attaque périlleuse de la deuxième période mais la frappe de Kvaratskhelia a frôlé le poteau gauche de ter Stegen (47e). Les Azzurri ont espéré un penalty pour un contact entre Cubarsí et Osimhen, sans succès (49e).
Après quasiment dix minutes dans la torpeur, le Barça a enfin réussi un mouvement intéressant. L'entente lusophone côté gauche a fonctionné avec Cancelo et Raphinha qui se sont échangés le ballon avant que le Brésilien ne frappe et voit son tir repoussé par Meret, bien sur ses appuis (54e).
Néanmoins, ce sont bien les Partenopei qui ont pris le contrôle du match et chaque centre dans la surface blaugrana ont été accueillie avec beaucoup d'appréhension par les spectateurs.
À l'heure de jeu, Xavi Hernández a fait entrer du sang neuf : Sergi Roberto et Oriol Romeu pour López et Andreas Christensen (60e). Un choix pour densifier le milieu plutôt que pour manier la balle...
Pour autant, la fébrilité catalane était évidente. Cubarsí et Cancelo ont hésité dans leurs interventions sur un centre venu de la gauche, guère aidés par ter Stegen (62e).
Après une initiative de Cancelo qui a rebasculé le jeu à droite, Yamal a obtenu un coup franc à l'entrée de la surface. Raphinha a contraint Meret à détourner en corner. Dans la continuité, le gardien italien s'est interposé face à Ronald Araújo après un second ballon et Yamal est parvenu à pousser au fond... mais il était hors-jeu (67e). Ce regain d'activité offensive a rassuré les spectateurs, d'autant que les espaces commençaient à s'ouvrir.
Yamal a retrouvé du protagonisme à plusieurs reprises et si Raphinha avait mieux senti le jeu, il aurait coupé le centre au deuxième poteau (71e). Moins en vue que d'ordinaire, Ilkay Gündogan a décoché une frappe puissante mais Meret n'a pas été surpris (73e).
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Sur une transition rapide partie de la droite et achevée à gauche, Raphinha a profité du dédoublement de Cancelo pour armer sa frappe, pas assez bien placée pour gêner Meret (76e). Le Barça reprenait la main et Yamal a failli inscrire un but magnifique, à la conclusion d'un mouvement collectif très bien construit, mais le ballon a fui le cadre (78e).
Mais à force de gâcher, les Blaugranas prenaient le risque de céder à nouveau. À la réception d'un centre venu de la gauche, Jesper Lindström, sorti du banc, a manqué sa tête à bout portant qui a filé à côté du montant de ter Stegen (81e).
Avoir fait entrer Roberto, c'était à double tranchant pour Xavi. Mais c'est bien le capitaine qui a incité Gündogan a lui glissé une balle parfaite dans la surface, avant de fixer de Meret pour mieux servir Lewandowski (83e).
Montjuic était tout à sa joie mais elle a failli être de courte durée. Sur un coup franc de Rrahmani, Mathias Olivera a touché l'équerre de ter Stegen (88e). Et parce que rien n'a pu être acquis totalement, Kvaratskhelia a cru réduire l'écart d'une frappe croisée mais la balle a filé à côté (90e). Malgré une dernière opportunité d'Yamal servi par Gündogan (90e+1), le score en est resté là.
Quatre ans, pour un club comme le Barça, c'est une éternité. Le revoilà dans le giron des 8 meilleures équipes continentales.
