Plus

Pedro Chirivella, le point d'équilibre du FC Nantes

Pedro Chirivella avec son brassard de capitaine.
Pedro Chirivella avec son brassard de capitaine.@pedrochb97
Capitaine du FC Nantes, Pedro Chirivella fait l'unanimité dans son club. Plaque tournante de son équipe au milieu de terrain, il aimerait achever son cycle chez les Canaris sur un maitien avant, peut-être de retourner en Espagne.

Pedro Chirivella dispute sa 4ᵉ saison avec le FC Nantes et, après de nombreuses pérégrinations de Valencia à Liverpool en passant par les Pays-Bas et un ultime prêt à Extramadura en 2019, le milieu de terrain est un cadre incontestable des Canaris.

À la fois récupérateur et distributeur, l'Espagnol a toujours convaincu ses différents entraîneurs et, contre Nice, il a illuminé la Beaujoire d'une talonnade sublime qui a emmené le but de Florent Mollet et la première défaite des Aiglons cette saison. 

Leader par l'exemple

Arrivé libre en 2020, il a allègrement dépassé la centaine de matches avec le FCN (121 toutes compétitions confondues). Titulaire dès son arrivée avec Christian Gourcuff, le "pivote" a toujours eu la confiance de ses entraîneurs pour s'occuper de l'entrejeu. Il faut dire qu'avec une moyenne de 12 km parcourus, le volume de jeu de l'Espagnol le rend incontournable, surtout au sein d'une équipe en proie à des difficultés collectives, et donc en quête de certitudes. Une abnégation loin d'être inutile.

Victime d'une pubalgie en avril, sa saison était terminée. Forfait en finale de la Coupe de France (défaite 5-1 contre Toulouse), il a accéléré son processus de récupération pour disputer les deux dernières journées de Ligue 1 et participer à la mission maintien.

Intronisé capitaine cette saison, Chirivella a embrassé ce rôle avec humilité. "Je porte le brassard, mais il y a d'autres leaders qui m'aident et qui aident l'équipe à progresser", a-t-il affirmé dans les colonnes de SuperDeporte mi-novembre. Pour autant, son expérience et son parcours l'ont amené à appendre vite, ce qui n'est pas une vaine qualité dans un club aussi instable que le FC Nantes, mais qui, paradoxalement, fonctionne avec un effectif qui évolue peu depuis plusieurs saisons.

"À Valencia, j'ai toujours été le capitaine de notre génération (1997, ndlr), rappelait-il dans cette interview, lui qui était considéré comme la plus belle promesse de son club avant qu'il ne parte à Liverpool à seulement 16 ans. C'est quelque chose que j'ai de façon innée et le fait d'avoir quitté Valencia à l'âge de 16 ans m'a fait passer pratiquement la moitié de ma vie à l'étranger et j'ai donc dû m'adapter à différents pays et cela m'a permis d'avoir plus facilement cette importance et ce leadership après quatre ans ici."

Une dernière saison avec le retour au pays ?

Le changement de coach ne devrait pas faire évoluer son statut. Jocelyn Gourvennec l'a maintenu dans ses fonctions de capitaine lors de la victoire contre Nice (1-0) à La Beaujoire. S'il a connu des difficultés dans les duels (2/8), Chirivella a en revanche était d'une rare sécurité balle au pied, son principal point fort, avec 95 % de passes réussies pour 4 balles perdues. Et puis il y a eu cette talonnade inspirée sur le but, celui qui relance son club, désormais à 5 points de l'Europe. 

Son double pivot avec Douglas Augusto, dont l'absence d'un mois par une blessure au genou s'est fait ressentir sur le rendement des Nantais, paraît complémentaire et en adéquation avec les ambitions de Gourvennec qui vient de remplacer Pierre Aristouy. Contre le Gym, Chirivella a eu une tendance à se placer plutôt vers la gauche, tandis que le Brésilien a eu un rôle plus équilibré. Les deux hommes se sont aussi procurés des situations de tirs, 5 au total, avec une transversale d'Augusto.

S'il estime que la meilleure saison de sa carrière reste 2021-2022 avec la victoire en Coupe de France et la 8ᵉ place en championnat, Chirivella se définit comme "un joueur très régulier, toujours disponible, qui se blesse peu, ce qui est important pour une équipe" et veut conclure son aventure nantaise sur la meilleure note possible, avant d'envisager un retour en Espagne. Sera-ce en fin de saison ou plus tard pour celui qui est sous contrat jusqu'en 2026 ?

Rien n'est encore écrit, même si ses dirigeants savent sa volonté : "c'est vrai que Nantes sait qu'à un moment, je retournerai en Espagne. Cela fait dix ans que je suis parti et je suis sûr de revenir"