Retour dans la douleur à Marseille pour Lyon après le traumatisme du 29 octobre

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Retour dans la douleur à Marseille pour Lyon après le traumatisme du 29 octobre

Le car lyonnais lors de son arrivée au stade Vélodrome ce mercredi.
Le car lyonnais lors de son arrivée au stade Vélodrome ce mercredi. CHRISTOPHE SIMON/AFP
Plus d'un mois après le report de leur match en raison du caillassage du car lyonnais, Marseille et Lyon se sont retrouvés mercredi au Vélodrome pour une lourde défaite de l'OL (3-0), dans un contexte de recrudescence des violences dans le football français, marqué par la mort d'un supporter nantais samedi.

Les incidents, nombreux cette saison dans et aux abords des stades de Ligue 1, ont atteint leur paroxysme avec le drame survenu samedi avant le match Nantes-OGC Nice à la Beaujoire, un fan nantais ayant succombé aux coups de couteau d'un chauffeur de VTC transportant des supporteurs niçois. Il a été mis en examen et incarcéré lundi.

Avant cet évènement tragique, ce sont les images de la triste soirée du 29 octobre qui avaient fait le tour du monde. Avant son arrivée au stade Vélodrome de Marseille, le car transportant les joueurs et le staff de l'équipe lyonnaise avait été pris pour cible. Plusieurs vitres du car avaient été brisées et l'entraîneur lyonnais Fabio Grosso, depuis démis de ses fonctions, avait été sérieusement blessé au visage.

Le match avait été annulé puis reporté à ce mercredi, dans le même stade, par la Ligue de football professionnel (LFP), suscitant les critiques de Lyon qui réclamait la tenue de la rencontre sur terrain neutre. L'appel de l'OL a ensuite été jugé "irrecevable" par la Fédération française de football (FFF).

"Antagonisme" 

Les autorités avaient donc la pression après les critiques sur le manque de policiers présents autour du Vélodrome fin octobre pour un "Olympico" toujours à risque ces dernières années, alors que le déplacement des supporters lyonnais avait été autorisé.

Il a été interdit ce mercredi soir avec un dispositif de sécurité "adapté à l'antagonisme très fort entre les supporters marseillais et lyonnais, exacerbé par ce qui s'est passé la dernière fois", a expliqué à l'AFP la préfète de police des Bouches-du-Rhône Frédérique Camilleri.

"L'attaque du bus des joueurs, l'attaque du bus des supporters, la réaction des supporters lyonnais qui sont descendus des bus pour s'en prendre aux Marseillais, puis les provocations à la haine dans le parcage lyonnais à l'encontre des Marseillais, tout ça n'était pas propice à la venue des supporters lyonnais et le dispositif tient compte de ça", a-t-elle ajouté.

"Basta" 

Autre fait marquant de cette soirée du 29 octobre au Vélodrome, des supporters lyonnais s'étaient rendus coupables d'actes racistes (cris de singe et saluts nazis). La commission de discipline de la LFP a décidé mercredi de les interdire de déplacement pour un match ferme et trois avec sursis en Ligue 1.

Le 9 octobre, le match Montpellier-Clermont avait été interrompu après le jet d'un pétard à proximité du gardien clermontois Mory Diaw. Le 26 novembre, un car de supporters brestois a été caillassé après un match à Montpellier.

"Basta, ça suffit!", a tonné la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra après la mort du supporteur de Nantes samedi. Elle s'est prononcée mardi pour "un moratoire" concernant les déplacements de supporters "d'ici le 18 décembre", date d'une réunion de l'Instance nationale du supportérisme. Le président de la LFP Vincent Labrune a lui plaidé pour "des mesures radicales".

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