Il fallait du cran pour quitter le Bayern Munich lorsqu'il en était au sommet. Pourtant, il l'a fait. Robert Lewandowski a tout gagné avec les Bavarois. Il aurait pu finir sa carrière en Allemagne et continué à faire rayonner la célèbre formation. Mais il a opté pour le défi que représentait le Barça. A quelques semaines de la reprise de la Liga et de sa seconde année en Espagne, l'avant-centre s'est confié au Magazine L'Equipe concernant ses attentes et le recul qu'il prend sur sa carrière du haut de ses 35 ans. 

Une transition de Munich à Barcelone

Il a voulu "changer de mode de vie, de pays, de langue, rencontrer de nouvelles personnes...". Lewandowski avait le choix parmi les clubs le courtisan l'été dernier. Après avoir décidé de tourner la page Bayern, il a réfléchi et opté pour le FC Barcelone.

"J'ai toujours rêvé de jouer en Espagne et c'était le bon moment. À mon âge, j'avais la conviction qu'il fallait faire ce pas vers l'avant. Au Bayern, j'ai accompli tout ce que je voulais accomplir. J'ai battu des records, j'ai beaucoup gagné. J'y étais heureux mais je ne veux pas faire de surplace. C'était le moment venu, au fond de moi je l'ai senti".

Fier de pouvoir relever un nouveau défi, il a cherché à s'illustrer rapidement. "Je n'ai pas encore tout exploré dans le football", a-t-il complété.

Avec les Culés, le Polonais a remporté la Liga. Il n'a pas réussi, en outre, à aider son équipe à aller plus loin qu'en huitièmes de finale de Ligue Europa après une phase de groupes ratée en Ligue des champions. "On a un potentiel énorme à Barcelone. Mes coéquipiers savent exactement où je vais faire l'appel, quand... Même si la première saison a été très bonne, je sais qu'on peut faire mieux, en Ligue des champions notamment". 

Un vétéran entouré de jeunes

A 35 ans, Lewandowski fait désormais partie des "anciens" du football moderne. Dans son club, il est entouré de Pedri (20 ans), Ansu Fati (20 ans), Gavi (18 ans) ou encore Alejandro Baldé (19 ans). De jeunes talents qui ne font qu'exploser à travers le championnat et lors des trêves internationales. De ce fait, il a ressenti qu'il avait une image d'exemple à tenir.

"Au-delà des buts inscrits, j'avais un rôle à jouer niveau mentalité. Ce n'est pas seulement le fait d'être exemplaire à l'entraînement. Mais pour la première saison ici, il ne fallait pas que je sois sans cesse une priorité. En tant qu'attaquant de pointe, on doit parfois penser seulement à nous, mais là, ce n'est pas ce dont nous avions besoin. Et avec les jeunes, on s'est vite compris. Ils ne parlent pas anglais, et j'ai senti que je devais rapidement améliorer mon espagnol. Malgré ça, nous avons réussi à bien nous trouver sur le terrain dès le début de la saison, via un autre langage, qui est juste celui du football".

Toujours en forme, malgré les années qui passent, l'attaquant estime que sa situation reste bonne.

"L'âge n'est qu'un chiffre. Quand je me réveille le matin, je ne me dis pas que mon dos vieillit, et quand je vois mes tests, tout va bien. C'est parfois même mieux qu'avant. On ne peut plus comparer le sport d'aujourd'hui à celui d'il y a vingt ans car la façon d'appréhender les choses et les connaissances ont évolué. Je sais exactement ce que je dois faire, et, si je me compare aux jeunes de l'équipe, je vois que je suis là, et bien là. J'ai encore beaucoup d'énergie".