Si la venue de Kemba Walker a été le point d'orgue du mercato de l'AS Monaco, celle de Jabari Parker à Barcelone a, elle aussi, été remarquée. Deuxième de la draft 2014 derrière Andrew Wiggins mais devant Joel Embiid, l'ailier fort est arrivé chez les Bucks avant le label universitaire Duke, un gage de qualité. Avant ça, sa carrière lycéenne l'amène à être comparé à LeBron James, rien que ça.
Mais ses débuts en NBA sont ruinés par une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche. Il met 11 mois à revenir. En février 2017, il rechute et met un an pour retrouver les parquets. Ensuite, il enchaîne les franchises : Chicago, Washington, Atlanta, Sacramento, Boston. Finalement sa seule saison complète remonte à 2015-2016. Libéré par les Celtics en janvier 2022, il met 18 mois à retrouver une équipe : ce sera donc le FC Barcelone.
Retour vers le futur
Nouveau continent et nouveau basket : Parker vient en Catalogne pour relancer sa carrière. "Je savais que je voulais jouer cette saison et je ne voulais pas attendre, a-t-il expliqué dans les colonnes d'Eurohoops. Je ne voulais pas avoir à passer par le processus consistant à essayer de trouver une équipe NBA qui allait parier sur moi. Dès que nous avons eu des conversations avec Mario Bruno Fernández (directeur sportif du Barça, ndlr), le club m'a fait une offre que je ne pouvais pas refuser. J'ai décidé que c'était le meilleur endroit pour moi."
Point positif : le style lui rappelle sa prime jeunesse. "C’est assez similaire à la façon dont nous jouions au lycée ou à l’université, où l’on pouvait rester dans la peinture puisqu’il n’y avait pas la règle des trois secondes", a-t-il expliqué dans les colonnes d'Eurohoops.
S'il affirme que les blessures sont désormais loin derrière lui, débarquer dans un club qui vise tous les titres sous-entend qu'il lui faudra tenir la cadence. Pas un problème selon lui. Il fait même sien le slogan de l'Euroligue "chaque match compte" : "je veux juste faire partie de quelques chose de légitime. Malheureusement, la NBA est un business et il y a 10 à 12 équipes qui tentent de gagner chaque match et l'autre moitié qui essaie d'obtenir un tour de draft".
Un pari du Barça
Alors que Nikola Mirotic a dû quitter le Barça en raison de son salaire imposant (aux alentours de 3,2 millions d'euros la saison), le Barça a proposé un contrat de 2 millions à Parker, auxquels il faut ajouter les 4,5 millions de Willy Hernangomez, le joueur le mieux payé d'Euroligue.
Un pari pour le club blaugrana qui renforce son secteur intérieur avec un joueur en quête de rebond et qui, comme beaucoup de joueurs passés par la NBA, considère le Vieux-Continent comme la meilleure opportunité pour se montrer, se relancer et retrouver un contrat lucratif dans la ligue nord-américaine. "Je veux juste faire ce que je fais de mieux, mais le plus important, c’est de gagner", a-t-il martelé sur le site officiel de l'Euroligue.
Jusqu'à présent, Parker tourne à 9.5 points et 4.5 rebonds de moyenne. Des débuts encourageants alors que le Barça est actuellement 2ᵉ avec 8 victoires et 2 défaites. Pour le joueur de 28 ans, ce retour au haut niveau est satisfaisant, mais c'est sur la durée qu'il sera jugé. En tout cas, lui est convaincu de son choix, tout comme Tomas Satoransky qui fut son coéquipier aux Bulls : "la meilleure chose, c'est qu'il veut apprendre, donner le meilleur de lui-même et c'est la bonne mentalité à avoir".
