La dernière sortie de Monaco en Euroligue s'était soldée par une déroute logique sur le parquet du Real Madrid. Il fallait relancer la machine, mais l'affaire s'annonçait périlleuse. Baskonia avait le même bilan que la Roca, et restait sur quatre victoires d'affilée dans la compétition, écartant des adversaires prestigieux comme Olympiakos ou Barcelone.
Cependant, les deux équipes ne sont clairement pas en rythme en début de match. L'adresse est déplorable, de près comme de loin. L'exécution manque de justesse, surtout côté monégasque, mais heureusement, cela ne dure pas, sous l'impulsion de Petr Cornelie, titulaire surprise et précieux en début de rencontre. Sauf que les Basques, et notamment Vanja Marinkovic, chauffent à trois points.
La partie est serrée, mais ce sont les locaux qui mènent les débats après 10 minutes (19-16). Mais le jeu collectif monégasque commence à produire ses effets, et le match n'en est que de meilleure qualité. John Brown III, notamment, se met en évidence et livre un duel dantesque à l'intérieur contre un ancien de la maison monégasque, Chima Moneke.
Mike James monte alors en température, mais cela ne suffit pas à créer un réel écart. Néanmoins, on assiste à une belle course-poursuite, que pouvait s'éviter la Roca Team en se montrant plus réaliste près du cercle. Ce qui lui vaut de rentrer aux vestiaires tout juste derrière son rival (36-35) sur un dernier panier signé Codie Miller-McIntyre, mais avec l'espoir de victoire intact.
À condition d'y mettre les ingrédients, ce que fait la Roca juste après la pause, dans la foulée d'un Mike James inspiré, pour prendre un écart que Baskonia comble presqu'instantanément en profitant des largesses défensives monégasques. Sauf que le meneur américain est intenable, et va tout simplement inscrire 14 points en 4 minutes pour maintenir son équipe en tête.
Un très bon passage d'Alpha Diallo plus tard, Monaco tient les rênes en fin de troisième quart (59-62). Mais Baskonia trouve enfin la mire longue distance, en même temps que Markus Howard prend feu, et reste dans le coup, avant que son tireur d'élite ne prenne sa 4e faute. L'impact de Donatas Motiejunas se fait alors sentir, et un trois points monstrueux de Mike James permet à l'écart de franchir les dix points.
Il faut alors tenir, car Baskonia jette toutes ses forces dans la bataille. Monaco tient le choc, provoque des fautes, mais manque de réussite. Au moindre tir basque réussi, la crainte revient, mais la défense, en particulier la paire Brown III - Diallo, porte la Roca. Sauf que le deuxième donné craque pour plier le match sur la ligne des lancers, et Markus Howard se fait une joie d'égaliser d'un tir inhumain. Prolongation ?
Eh bien non, car il reste six secondes, et Mike James prend le dernier tir, qui rebondit sur le cercle. Jaron Blossomgame s'envole alors et claque le putback sans opposition, offrant à Monaco une victoire homérique 75-77. Un succès loin d'être volé, qui vaut très cher, et qui pourrait être la victoire référence dont avait besoin Monaco pour lancer définitivement sa saison.
