Akor Adams est en cale sèche. Depuis son doublé contre Toulouse (3-0), le 29 octobre dernier, le Nigérian n'a plus inscrit le moindre but. Alors qu'il avait scoré 7 fois (dont trois doublés), le Nigérian n'est plus en réussite avec Montpellier.
Investissement à risque réduit (4,5 millions d'euros), Adams a vu son rendement chuter drastiquement. Le départ de Mousa Al-Tamari à la Coupe d'Asie ne l'a pas aidé pendant le moins de janvier, à l'image de son équipe qui a retrouvé le chemin de la victoire précisément quand le Jordanien est revenu du Qatar. En revanche, c'est avec Arnaud Nordin qu'il a fait équipe, le Nigérian étant resté sur le banc au coup d'envoi avant d'entrer à la 79ᵉ minute.
Un système de jeu qui annule les forces d'Adams ?
Pas dans le groupe contre Rennes lors de la 20ᵉ journée et en 1/8 de finale de coupe contre Nice (défaite 4-1), Adams tourne au ralenti, à l'image de la Paillade. Depuis ses deux derniers buts, Montpellier n'a gagné que deux fois, contre la même équipe : Metz. Avec 11 points pris en 13 matches, l'équipe héraultaise a un rythme de relégable et si elle est capable de freiner Lens (0-0), Marseille (1-1) et Lille (0-0), sa disette offensive l'attire vers le fond du classement.
Capable de prendre la profondeur et d'imposer son physique en début de saison, Adams marque le pas. Plus prévisible, moins bien servi : l'irrégularité montpelliéraine diminue le rendement du Nigérian. Lors de ses 5 dernières titularisations en Ligue 1, il n'a jamais touché plus de 30 ballons (30 contre Metz, 28 contre Lyon, 30 contre Lille, 24 contre Brest, 27 contre l'OM). Son influence est minorée.
Le MHSC n'est pas gâté pour développer du jeu. Sa pelouse est dans un piteux état et la défense à 5 de Michel der Zakarian ne contribue pas à faire de l'équipe une forteresse (8ᵉ en la matière) suffisamment étanche pour contrebalancer les 24 petits buts inscrits. Des statistiques de club de milieu de tableau, avec un sérieux coup d'œil dans le rétro, la place de barragiste étant à seulement un point.
L'absence de but d'Adams correspond en partie à ce passage à 5 opéré après le match nul contre Clermont (1-1). Principalement alignée en 4-2-3-1 jusque-là, la Paillade avait affronté successivement le PSG, Nice et Brest avant le match contre les Auvergnats, le fameux match rejoué après le "fumigène gate" alors que le MHSC allait l'emporter.
Pour relancer son attaquant, MDZ envisage-t-il un retour à une défense à 4 qui permettrait de redonner de la créativité au milieu et alimenterait mieux le Nigérian ? Le système à trois défenseurs centraux ne fonctionne pas particulièrement, le manque de résultats probants devrait être incitatif et provoquer un changement tactique qui serait bénéfique à la fois pour l'attaquant, mais aussi pour le club qui a besoin de se relancer.
