Terem Moffi a inscrit 40% des buts de l'OGC Nice cette saison. Le pourcentage est flatteur. Or en volume, cela ne fait que 6 réalisations en 19 journées, réparties sur à peine 4 matches. Parti à la CAN où il n'a disputé que 14 minutes en tout et pour tout, le Nigérian est revenu de Côte d'Ivoire avec une médaille d'argent. Depuis, l'attaquant n'est pas réapparu dans le XI de départ de Francesco Farioli, contre Lyon (défaite 1-0) et Clermont (0-0). Avec peu de réussite pour le Gym qui n'a trouvé le chemin des filets qu'une seule fois en 2024, contre Metz (1-0).
Une frilosité frustrante
Arrivé sur la Riviera il y a 18 mois, Moffi n'a pas profité des bons résultats niçois lors de la phase aller pour empiler les buts. Après son festival au Parc des Princes (un doublé et une passe décisive) lors de la victoire des Aiglons contre le PSG (3-2), le buteur n'a pas capitalisé, à l'image de son équipe qui demeure particulièrement frileuse. Certes, il a marqué 3 autres buts (contre Toulouse et un doublé contre Lens) qui ont rapporté 6 points, mais ce n'est pas suffisant pour un attaquant de cet acabit.
Le début de saison laissait augurer une belle marge de progression avec Moffi au centre du projet offensif. Las, Farioli propose un jeu toujours aussi aride et il ne peut pas compter sur son attaque quand le secteur défensif est à la peine. Le Gym n'a pas tenu la cadence avec seulement 5 points pris en 2024, à peine un lors des trois dernières journées, concédant le nul contre la lanterne rouge après deux défaites d'affilée et peut remercier Marcin Bulka d'avoir détourné le penalty de Shamar Nicholson.
Alors que Nice dispose de joueurs offensifs de qualité, rien n'a évolué et le rendement offensif se fait a minima. Moffi se retrouve donc dans une situation intenable alors qu'il avait refusé de signer à l'OM précisément parce qu'il considérait le Gym comme la meilleure destination pour exploiter ses qualités. Si Farioli a souvent valorisé le travail du Nigérian notamment dans le repli défensif, un 9 est surtout fait pour marquer et il est difficile de croire que le Super Eagle s'épanouit réellement. Les Aiglons ont amorcé un nouveau départ dans le projet INEOS mais leur entraîneur ne survivra pas à une deuxième saison sans ambition offensive. Moffi non plus.
