Luis Campos, des opportunités de marché qui ne font pas de bons mercatos au PSG

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Luis Campos, des opportunités de marché qui ne font pas de bons mercatos au PSG

Luis Campos en discussion avec Nasser Al-Khelaïfi
Luis Campos en discussion avec Nasser Al-KhelaïfiAFP
L'arrivée de Luis Campos dans les bagages de Christophe Galtier devait permettre au PSG de réussir un mercato à la hauteur de sa réputation. Las, en été comme en hiver, le club de la capitale est passé au travers, achevant le mois de janvier sur un camouflet avec la vraie-fausse arrivée d'Hakim Ziyech. Et l'effectif du champion de France paraît étonnamment court pour les objectifs qu'il se fixe.

On allait voir ce qu'on allait voir. Avec Luis Campos à la barre, le mercato du Paris Saint-Germain allait être cohérent, qualitatif, fait pour tenir la distance avec, en objectif ultime, la quête de la Ligue des Champions. À la veille du 1/8 de finale aller contre le Bayern, première étape dans le parcours européen parisien, les doutes ont rarement été aussi importants. 

En l'espèce, existe-t-il un fil conducteur dans les choix de profils ? Campos travaille avec des agents qui proposent leurs joueurs mais, en tant que patron du sportif et en coordination avec Christophe Galtier, il doit faire le tri pour que cela corresponde à une logique tactique. En l'espèce, le travail de la cellule de recrutement ressemble surtout à un patchwork de pièces déparaillées. Forcément, la situation de Campos laisse dubitatif puisqu'il s'occupe en parallèle du Celta, où son bilan est d'ailleurs également très limité puisque seul Haris Seferovic est arrivé, en prêt, en Galice cet hiver et que Denis Suárez, certes en délicatesse avec la direction depuis plusieurs mois a été expédié pour 200.000€ à l'Espanyol, un rival direct au maintien.

Au PSG, son bilan est sujet à caution, alors qu'il dispose d'un budget quasiment illimité. Or ses choix stratégiques lors des deux derniers mercatos, aussi bien en termes de départs que d'arrivées, laissent perplexe, doux euphémisme. Et ses discours dans le vestiaire quand le bateau tangue commencent à sérieusement crisper, car, si les joueurs n'assurent pas depuis quelques semaines, lui non plus n'est pas étranger à cette situation difficile. 

4 recrues au milieu pour un bilan négatif

S'il fallait retenir un seul joueur qui représente l'opportunité de marché sans planification préalable, ce serait Carlos Soler. Le vice-capitaine du Valencia CF voulait aller voir deux bons crans au-dessus pour connaître l'ivresse des cimes européennes. En fin de contrat en juin 2023, il ne coûtait que 18M€ et quelques bonus. Mais comment le voir comme un joueur capable de se substituer à Neymar, lui qui est un pur milieu de terrain ? Son bilan est famélique et son escapade parisienne lui a sans doute coûté une place de titulaire à la Coupe de monde alors qu'il avait convaincu Luis Enrique. Mais au moins, lui est allé au Qatar, au contraire de Fabián Ruíz, resté à quai avec la Roja et toujours aussi empâté avec le PSG quand Naples se débrouille très bien sans lui. 

Arrivé pour épauler Marco Verratti, Vitinha devait être le binôme parfait de l'Italien. Or, contre des équipes agressives, il tient difficilement le choc, dans la lignée de ses prestations à Wolverhampton où il a joué les utilités en raison de son physique encore friable. Son positionnement en simili 10 contre l'OM en Coupe de France et son embrouille en plein milieu du terrain avec Neymar contre Monaco en championnat témoignent de ses difficultés d'adaptation en l'absence du "Petit Hibou". Enfin, espéré pendant des semaines, Renato Sanches a fini par quitter Lille, sans effet sur le jeu collectif, d'autant que le Portugais a été rattrapé par les blessures. C'est finalement Warren Zaïre-Emery, à peine 16 piges, qui prend ses responsabilités et confirme son statut de crack. 

À la recherche du défenseur manquant

Campos devait surtout trouver un défenseur central titulaire, ne serait-ce que pour mettre en concurrence Sergio Ramos, arrivé blessé au PSG et peu utilisé en 2021-2022. Libre en fin de saison, Milan Skriniar était le profil clairement ciblé. Mais face au refus de l'Inter qui a préféré le garder, quitte à s'assoir sur un gros chèque, il n'y avait pas de plan B. Ni l'été dernier ni en janvier. Nordi Mukiele est arrivé, mais pour un rôle secondaire. Comble de malchance, il s'est blessé au moment où le club aurait bien eu besoin d'un back up défensif. Quant à Ramos, il fait ses 36 ans, surtout quand il doit gérer la profondeur et son faible apport offensif ne peut plus compenser ses errances comme lorsqu'il était au Real Madrid

Galtier est donc contraint de composer avec El Chadaille Bitshiabu, un Titi de 17 ans au grand potentiel qui n'est pas mis dans les meilleures conditions pour gagner en confiance, en atteste la réaction de l'essentiel de ses coéquipiers après son erreur sur le deuxième but monégasque où seuls Marquinhos et Danilo Pereira sont venus le réconforter

Résultat : entre blessures, méformes et costumes trop grands, le PSG aborde le début des grands rendez-vous dans une situation critique et une pression médiatique énorme, au point que Galtier ne sait pas encore clairement s'il débutera avec un système à 3 ou à 4. 

Ziyech, l'allégorie d'une planification post-Mondial absente

Le plus étonnant dans cette planification famélique, c'est l'absence d'anticipation dans une saison coupée en deux par la Coupe du monde, avec une quantité de joueurs sur le pont pendant plusieurs semaines au cours d'un rendez-vous usant physiquement et mentalement. La gestion de Kylian Mbappé interpelle, entre un retour 3 jours après une finale perdue, un aller-retour à New-York pour mélanger plaisir et business et 90 minutes disputées en Coupe de France contre une équipe amateur de 6e division. Sa blessure n'a pas surpris grand-monde, tout comme son retour anticipé qui ressemble à un quitte ou double et témoigne d'une urgence pour compléter le XI de départ. L'arrivée d'Hugo Ekitike n'est, pour l'instant, pas une réussite, l'ancien Rémois éprouvant de grandes difficultés à trouver sa place sur le terrain et proposer de la profondeur à son équipe. 

Incertain, mais très probablement titulaire mardi soir, Lionel Messi pourrait lui aussi pâtir physiquement et mentalement de son Mondial, avec le sentiment d'accomplissement qu'il doit ressentir. Pour l'heure, l'Argentin a su être décisif, par exemple contre Toulouse, mais s'est évaporé contre l'OM. Enfin, les performances récentes de Neymar n'ont guère rassuré et son agacement est de plus en plus visible. Comme en défense, la ligne offensive est dépeuplée et le départ de Pablo Sarabia à Wolverhampton aurait eu un sens s'il avait eu un remplaçant immédiat. Or la recherche d'un ailier dribbleur s'est matérialisée le 30 janvier, mais la piste menant à Hakim Ziyech a mené à un camouflet retentissant, Campos et les autres hauts dirigeants du club n'anticipant pas la finalisation du dossier Enzo Fernández à Chelsea qui a accaparé toute l'attention des Blues. 

Un an après l'élimination rocambolesque contre le Real Madrid, le PSG se retrouve dans une position délicate. Une nouvelle fois pourrait-on dire. Il ne manquerait plus que, maintenant que Keylor Navas a été exfiltré à Nottingham Forest, Gianluigi Donnarumma ne se blesse. Avec ce club-là, il faut s'attendre à tout. 

France gouvernement

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