Lille domine sans conclure
Laurent Blanc a encore du travail mais il a peut-être trouvé des solutions pour faire remonter l'Olympique Lyonnais. Pourtant, après les 45 minutes, rien n'indiquait que les Gones finiraient par battre le LOSC.
Supérieurs dans l'essentiel des compartiments du jeu, les hommes de Paulo Fonseca ont profité de la disposition tactique avec trois défenseurs centraux de leurs adversaires pour prendre le jeu à leur compte.
Dans la relance, l'organisation du jeu et la vitesse, les Lillois ont très vite pris la mesure des Gones. Mais ils ont manqué de justesse dans le dernier geste et ce manque de réalisme les poursuivra tout au long de la partie. Laissé seul à la réception d'un corner rentrant de Rémy Cabella, Jonathan David n'a pu cadrer sa reprise (9e). Trois minutes plus tard, Timothy Weah, très en jambes, a vu son enroulé du droit fuir le cadre d'Anthony Lopes (12e). Sur un contre express, Cabella a offert un ballon parfait à David qui, voyant le gardien de l'OL très avancé, a glissé un lob imparable qui a terminé sa course sur la transversale (32e).
Avec 6 tentatives mais une seule cadrée, le LOSC pouvait s'en vouloir. Les Gomes, André et Angel, Weah, Cabella et David ont constamment pris le dessus dans la vivacité sur le milieu de terrain lyonnais qui a eu très peu d'opportunités de servir Alexandre Lacazette et Moussa Dembélé.
Lopes écoeure, Lacazette punit
A la pause, Blanc a fait le choix tactique de sortir Damien da Silva, dont c'était la première titularisation cette saison, pour faire entrer Johann Lepenant et ainsi passer à 4 derrière. Un changement qui a failli coûter cher car l'ancien Caennais, auteur d'une grosse faute sur Angel Gomes, a frisé le rouge à la 51e minute.
Pour autant, l'OL a profité de cet ajustement pour remettre le pied sur le ballon, sans pour autant se procurer de véritable opportunité. C'est encore le LOSC qui s'est fait dangereux. Sur un mouvement initié côté gauche, Angel Gomes, servi par Bafodé Diakité en retrait, a contrôlé puis cherché le petit filet opposé mais Lopes s'est détendu pour détourner en corner (60e).
Il a fallu attendre la 64e minute pour assister à la première frappe cadrée lyonnaise, une tentative de 25 mètres signée Dembélé après une récupération haute, sans danger pour Lucas Chevalier. Certes, Lyon était plus mordant et courait mieux qu'en première période, avec un pressing bien plus efficace et des récuperations plus hautes. Mais c'est toujours Lopes qui a de nouveau maintenu son équipe dans le match face à Jonathan Bamba et David (73e).
Mais à force de manquer d'acuité offensive, le LOSC s'est fait cueillir. Entré juste avant à la place d'Houssem Aouar, Jeff Reine-Adelaïde a lancé Nico Tagliafico côté gauche d'un extérieur parfaitement dosé. L'Argentin a centré au cordeau pour Lacazette qui n'avait plus qu'à conclure (75e).
Les Lillois sont repartis à l'assaut des cages lyonnaises. Cabella, après un une-deux avec David, a à son tour trouvé les gants de Lopes (80e). Une dernière frappe contrée d'Adam Ounas (90+1) a définitivement dégoûté les Dogues qui auraient même pu encaisser un 2e but mais Karl Toko-Ekambi a manqué son piqué face à Charbonnier.
Déjà un effet Blanc ?
C'est évidemment un coup d'arrêt pour les Nordistes qui étaient sur une série de 3 victoires consécutives contre Lens (1-0), Strasbourg (3-0) et Monaco (4-3). Surtout, ils ressasseront leur inefficacité face aux cages, surtout lors de la première période. Une victoire aurait permis au LOSC de dépasser l'OM et de s'emparer de la 5e place. Au lieu de ça, il voit l'OL revenir à 2 points.
S'il reste encore du chemin à accomplir pour Laurent Blanc, son début de mandat est réussi avec 6 points pris en 3 matches et une 2e victoire de rang après avoir battu Montpellier (2-1). Avant d'affonter l'OM puis Nice avant la trêve, les Gones retrouvent de la confiance, à défaut de constance sur 90 minutes. Mais il y a peut-être encore quelques semaines, ils n'auraient pas eu les facultés pour gagner.
