"Il y a des choses qui ne fonctionnent pas, qu'on doit régler et qui ne sont pas admissibles à ce niveau-là. Mais je dis aussi que dans ce match (Shakhtar - Rennes, 2-1), il y a eu des choses qui me donnent beaucoup d'espoir". Tels étaient les mots de Bruno Génésio en conférence de presse après sa victoire sur Clermont ce weekend (2-0). L'espoir perdure donc pour le Stade Rennais en Ligue Europa et en Ligue 1, même si une mauvaise dynamique est toujours à dénoter.

A l'inverse, le Shakhtar a fait sensation la semaine dernière. Disputant son premier match en compétition officielle depuis la Coupe du Monde, le club ukrainien a bouleversé les Rouge et Noir tout au long de la soirée. Ce jeudi, ils donneront tout pour décrocher une place en 1/8e. 

Un Rennes malade mais chanceux

Il n'y a plus le droit à l'erreur. Si Rennes ne s'impose pas au Roazhon Park, il peut dire adieu aux places européennes et à sa relance. Longtemps malmenée au match aller, l'équipe de Bruno Génésio a essuyé les plâtres d'une défense jeune et non en confiance.

Le milieu de terrain, faiblard, n'a pas non plus offert beaucoup de perspectives au reste du terrain. Seul Jérémy Doku, sur son aile droite, a vraiment tenté de perforer les lignes ukrainiennes sans jamais vraiment trouver la faille. Finalement, Karl Toko Ekambi a permis de réduire l'écart tandis que les Rennais étaient dominés. Le match fut glonalement laborieux. 

La semaine dernière, des joueurs comme Benjamin Bourigeaud n'ont pas hésité à pointer du doigt ce qu'il n'allait pas, notamment un manque de confiance. Celui-ci s'est ressenti lors de leur performance européenne, moins contre Clermont. Oui, mais, qu'en sera-t-il ce jeudi, alors même que le capitaine de l'équipe est suspendu pour une accumulation de cartons jaunes ? De même, il est légitime de se demander si la charnière centrale Belocian – Omari, fonctionnera mieux qu'à l'aller.  

Ce weekend, le tacticien a choisi de délaisser son 442 utilisé récemment pour venir à un 4231. Peut-être qu'un changement complet de système pourra révolutionner le Stade Rennais. Le 433 est toujours sur la table, étant donné qu'il était efficace en début de saison. Tout est encore en tout cas possible pour les Bretons.

Le Shakthar ou la magie de la démonstration

Si l'on devait retenir une chose de la réception de Rennes à Varsovie, c'est la démonstration du Shakhtar qu'on citerait. Les Ukrainiens, soutenus par leur public, sont restés sereins, patients, et déterminés jeudi dernier. Menés d'une main de maître par des latéraux désireux de maintenir en place une contre-attaque, les Mineurs ont lancé beaucoup de salves offensives sur la défense adverse.

Grâce à son efficacité, le club a pu sécuriser sa cage, et bien repartir, ce qui lui octroie un avantage de taille dans ce match retour. 

Reproduire la même rencontre qu'à l'aller, et passer tranquillement ces barrages est un objectif plus qu'attendu par l'entraîneur de la formation : Igor Jovičević. Le Shakhtar pourrait reproduire, voire surpasser, sa belle saison 2019-2020, où le club était arrivé en demi-finales de la Ligue Europa (battu 5-0 par l'Inter Milan). 

Pour se faire, il comptera à nouveau sur ses meilleures cartes : Mykola Matviienko, Bogdan Mykhaylichenko, Taras Stepanenko et Oleksandr Zubkov.