À 4 mois des Jeux olympiques, les Bleuets ont pu s'étalonner contre les États-Unis qu'ils retrouveront lors du match d'ouverture. Comme on pouvait s'y attendre, le 4-3-3 semble désormais remisé, le 4-3-1-2 dessiné pour Rayan Cherki, initialement hors de la liste avant que les forfaits ne poussent Thierry Henry à rappeler le Lyonnais, devrait être le schéma préférentiel en juillet prochain. 

Entame délicate, réponse adéquate

Ce sont les Américains qui sont le mieux entrés dans la rencontre à Bonal. Ils se sont procurés deux occasions énormes coup sur coup, avec des centres venus de la droite. Placés entre les centraux, Aidan Morris et Paxten Aaronson se sont gênés au moment de couper la trajectoire (7e). Puis Guillaume Restes s'est mis en évidence en détournant la tête d'Aaronson d'une parade réflexe (8e). 

Après ces 10 premières minutes délicates, les Français ont installé un pressing efficace pour gêner les relances courtes de leurs adversaires. Progressivement, ils ont pris l'ascendant. Après une récupération de Cherki, aidé par Maxime Estève, Arnaud Kalimuendo s'est retrouvé en position de tir mais Schulte est parvenu à détourner du pied (21e)

Hormis une ouverture longue distance à destination de Gianluca Busio qui a poussé Restes à dégager dans une position de libéro (24e), Team USA n'a plus guère été dangereux, au contraire des Bleuets. Plutôt discret au milieu, Andy Diouf a profité d'une frappe contrée de Maghnes Akliouche pour frapper sans contrôle du gauche. Une frappe pure qui a rebondi sur le poteau droit (24e). Quelques instants plus tard, Cherki s'est retrouvé dans la surface et si sa frappe trop croisée est passée à côté, l'arbitre est revenu à une main initiale de John Tolkin (25e). Le penalty a été transformé à contre-pied par Kalimuendo (27e). 

Dominateurs, les Bleuets n'ont pas creusé l'écart, la faute à un manque de connexion dans la surface adverse. Bradley Locko a tenté sa chance directement sur le gardien (30e) et le Brestois a ensuite détourné une tentative de Kevin Paredes (40e). 

Une 2e période qui interroge

L'entame de première période avait été manquée : celle de la seconde a été du même tonneau. À la réception d'un centre venu de la gauche, Duncan McGuire a manqué de justesse sur sa reprise et a manqué le cadre (46e). Alors que les Bleuets cherchaient à relancer court de l'arrière, le pressing US a failli coûter l'égalisation mais Busio, laissé absolument seul au point de penalty, a loupé le ballon (47e).

En confiance, McGuire a profité d'un mauvais alignement de la défense bleue sur un coup franc pour tenter une reprise à l'aveugle du gauche mais heureusement pour Restes, le ballon a fui le cadre (52e). 

La situation devenait inquiétante, d'autant que le capitaine Manu Koné a dû sortir pour une blessure musculaire, à l'instar de Bradley Barcola la semaine dernière contre la Côte d'Ivoire (63e). 

Au début du dernier quart d'heure, les Bleuets ont accéléré sérieusement. D'abord, Cherki a manqué le cadre du droit (77e). Puis Désiré Doué, entré en jeu peu avant, a trouvé son coéquipier à Rennes Kalimuendo mais Patrick Schulte, vigilant au premier poteau, est parvenu à détourner en corner (78e). 

Kalimuendo a ensuite été à l'initiative d'une belle ouverture pour Adrien Truffert, également coéquipier en club. Le latéral gauche, auteur d'une excellente entrée à la place de Locko, a servi en retrait Akliouche qui a lui-même redonné en retrait pour Diouf qui, cette fois, a trouvé les filets d'un enroulé du gauche parfait (79e). 

Victoire en vue pour les Bleuets ? Négatif. Jack McGlynn a manqué la réduction de l'écart en ne cadrant pas (83e). Mais trois minutes plus tard, Griffin Yow, d'une belle frappe du droit, a trouvé les filets de Restes (86e). 

Cet avertissement n'a pas suffi. Côté gauche, Cade Cowell, sur le terrain depuis quelques instants, a fait jouer sa fraîcheur pour passer Diakité avant de déclencher une frappe déviée par Estève (89e). 

Entre les blessures, les joueurs malades et les membres de l'équipe A susceptibles de venir renforcer l'équipe pour les Jeux olympiques, Henry aura 18 noms à coucher pour sa liste d'ici quelques semaines. Cela promet pas mal de nuits blanches pour le sélectionneur.