Le gros coup : Lens surclasse le PSG
On espère que les équipes de haut tableau ont regardé le 1er choc de 2023 car la victoire du RC Lens contre le Paris Saint-Germain à Bollaert est riche d'enseignements. Certes, Neymar, suspendu, et Lionel Messi, toujours en vacances post-Mondial, étaient absents. En revanche, cela n'explique pas pourquoi les hommes de Christophe Galtier se sont faits dévorer au milieu du terrain. Emmenés par un Seko Fofana toujours aussi impressionnant, les Lensois ont frappé d'entrée pour ouvrir la marque, n'ont pas sombré après l'égalisation rapide et polémique d'Hugo Ekitike et ont au contraire appuyé là où ça faisait mal.
Défensivement, les Parisiens ont été dépassés, à commencer par Marquinhos, Sergio Ramos et Gianluigi Donnarumma. Pour sa 100e avec les Sang et Or, Franck Haise a conjugé au plus que parfait. Il prouve qu'en développant les vertus collectives, les disparités économiques s'estompent, à force d'engagement, d'intelligence tactique et de talent, aussi, car son équipe en a à revendre.
La rechute : l'OL sans continuité
A l'occasion de la reprise du championnat, l'Olympique Lyonnais avait convaincu sur la pelouse de Brest (4-2). Tout n'avait pas été parfait mais les Gones avaient fait en sorte de ne pas trembler. Peut-être Laurent Blanc pourrait-il bien débuter 2023, avec quelques certitudes. Loupé. Au Groupama Stadium, son équipe a de nouveau un match sans, battue par le Clermont Foot de Pascal Gastien (1-0).
La vente à John Textor enfin finalisée, l'OL espérait certainement un peu de stabilité sportive. Las, Lyon est 8e avec 24 points, à 12 unités du podium. Hormis Lille, tenu en échec par Reims (1-1), tous les devanciers ont gagné : Lorient à Angers (2-1), Monaco contre Brest (1-0), Marseille à Montpellier (2-1) et Rennes contre Nice (2-1) se sont imposés.
L'arrivée de "Lolo White" devait permettre de repartir de l'avant mais, à son tour, le technicien connaît les mêmes problèmes que Peter Bosz, preuve que le problème est profond. Le retour de Dejan Lovren, près de 10 ans après son départ, doit apporter de la sérénité en défense et de l'expérience dans le vestiaire. Cela sera-t-il suffisant ?
La tuile : Martin Terrier
La soirée de Martin Terrier avait très bien commencé. Face à Nice, le buteur du Stade Rennais a ouvert le score dès la 6e minute, une ogive à bout portant sous la barre de Kasper Schmeichel. Il a frôlé le doublé mais Amine Gouiri, sur la trajectoire de la frappe de Benjamin Bourigeaud, a dévié en position de hors-jeu.
Secoué après un duel aérien, Terrier est resté sur le terrain. Quelques minutes plus tard, après un duel avec Jordan Lotomba, il s'est blessé seul. Son genou est touché et le staff rennais était très inquiet à la mi-temps. Avec 9 buts et 4 passes décisives, Terrier est l'un des grands artisans des performances notoires de son club depuis plusieurs mois et il était aux portes de l'équipe de France. Son absence prolongée serait fortement préjudiciable dans la course au podium.
Le but : Xavier Chavalerin
Quel autre but plébisciter à l'occasion de cette journée, que celui du Troyen ? Xavier Chavalerin a en effet inscrit la plus belle réalisation de toutes les équipes confondues à la 78e minute de jeu contre Strasbourg, apportant la victoire à l'ESTAC au passage.
Sur corner, Xavier Chavalerin a donc récupéré un ballon incroyablement bien tiré par Rony Lopes et, qui lui était destiné. Positionné à l'entrée de la surface strasbourgeoise, le milieu de terrain, en retrait, a ainsi attendu patiemment la venue de la balle pour la reprendre au bon timing, du bout du pied gauche.
Le reste de l'action a changé le score, tellement sa reprise de volée a été magistrale.
Puissante, tendue, droite, sa trajectoire a fini dans le coin droit de la cage de Sels. Spécialiste des reprises de volées, Xavier Chavalerin en avait déjà inscrit avec similitude, face à Montpellier l'an passé.
