Dans une magnifique ambiance, ce petit derby entre le Maroc et l'Espagne, a été bien disputé. Les deux équipes se sont montrées déterminées et incisives des deux côtés. Cependant, avec un match cadenacé, le score est resté vierge. Si bien qu'une prolongation et les tirs au but n'ont pas pu être évités. Plus résistants à la pression les Marocains se sont imposés.

Un Maroc pressant, une Espagne peu surprenante

Comme prévu, les Marocains ont tenté de presser l'Espagne d'entrée de jeu et contre-attaquer rapidement. Prévisiblement, aussi, les Espagnols ont multiplié les passes, tout en conservant le ballon. Attendant une erreur marocaine, la Roja s'est fait un peu peur en laissant de l'espace à Hakim Ziyech et Sofiane Boufal dans les couloirs au cours des 10 premières minutes. D'ailleurs, une frappe d'Achraf Hakimi sur coup franc (11e), a failli ouvrir les hostilités. Restant cependant dominante, l'Espagne a tenté de passer dans le dos de la défense des Lions de l'Atlas avec Jordi Alba, Gavi, ou encore Ferran Torres. Le tout sans réel succès.

Les deux nations se sont ensuite neutralisées, bien que le Maroc ait tenté des transitions rapides, sur les côtés. Une action espagnole signalée hors-jeu (25e), a vu Gavi s'installer dans la surface de réparation marocaine et toucher la barre de Bono. Les Lions ont ainsi été avertis. Marco Asensio a d'ailleurs jailli sur le côté gauche, une minute après et trouvé le petit filet. 

Logiquement, le Maroc s'est dégagé des occasions vers la demi-heure de jeu. Noussair Mazraoui, notamment, a tenté un puissant tir vers la cage d'Unai Simon, passant outre la défense espagnole. Ceci a engendré un sursaut d'énergie chez les joueurs de Luis Enrique. Les Espagnols ont donc repris la possession du ballon et poussé vers l'avant. Ils ont même été un peu plus inspirés, en passant sur le côté droit. Toutefois, ils ne sont pas parvenus à faire la différence en première période.

Boufal, de son côté, a manqué d'inscrire un but de la tête peu avant la pause. Tout comme Ferran Torres et Pedri, poussif dans les derniers mètres. L'Espagne a de plus pu bénéficier du 1er corner de la rencontre, sans que cela n'aboutisse.

De la discipline mais pas de folie

En quête de créativité, la Roja a voulu se remettre dans son match tout de suite après la pause. Ainsi, Dani Olmo, Marco Asensio et Gavi ont tenté à plusieurs reprises de tirer au but et de se créer des occasions. Mais Marocains comme Espagnols n'ont pas vraiment su se frayer un chemin dans les surfaces adverses. 

L'entrée de Carlos Soler et d'Alvaro Morata à la 63e, aurait pu redynamiser le jeu espagnol. Et en effet, l'attaquant de l'Atlético de Madrid a bien touché quelques ballons mais il a buté sur la défense marocaine. Bien alignée et disciplinée, celle-ci n'a pas rechigné sur les tacles et a arrêté plus d'une course espagnole. 

Des lignes compactes, des deux côtés du terrain, ont, par conséquent, empêché les nations de réellement s'exprimer offensivement. L'Espagne s'est pourtant montrée plus agressive en fin de match. Le Maroc, lui, s'est démené pour marquer. En vain. Après une multitude de positionnement hors-jeu, une prolongation a été instaurée.

Celle-ci, dans la lignée de la rencontre, n'a pas vraiment été plus impressionnante. Seul Walid Cheddira a tenté un sprint, lancé depuis le milieu de terrain (95e) mais s'est heurté à Unai Simon. Il a ensuite été signalé hors-jeu. Puis, à la 100e, la Roja est apparue plus pressante, et a tenté de frapper à plusieurs reprises. Ces tirs ont pourtant été toutes contrés par le Maroc. La plus grosse occasion des 15 premières minutes de la prolongation, est venue du côté marocain (104e). La défense espagnole, dépassée, a mal anticipé le déplacement de Cheddira mais, Unai Simon a surgi et sauvé sa sélection sur une belle parade.

La seconde période de la prolongation s'est déroulée avec lenteur. Il aura fallu attendre 10 minutes pour voir Cheddira tenter de passer outre Rodri, côté gauche de la surface. Plus rapide, il a cependant échoué. Morata a bien cherché Ansu Fati (117e). Sauf que, trop gourmand, il n'y est pas arrivé. La dernière tentative espagnole (120+3e) a touché le poteau grâce à Pablo Sarabia.

Mais les tirs au but ont été inévitables. Sarabia, justement, a été le premier à rater son penalty en trouvant à nouveau le poteau. Bono a ensuite arrêté la frappe de Soler puis de Busquets. Unai Simon, lui, a stoppé le tir de Badr Benoun.