Le Maroc bat les Comores sous le déluge et lance sa CAN grâce à Brahim et El-Kaabi

Ayoub El-Kaabi et Neil El-Aynaoui
Ayoub El-Kaabi et Neil El-AynaouiPAUL ELLIS / AFP

Pour son entrée en matière dans cette CAN à domicile, le Maroc a vécu le pire avec un penalty manqué et la blessure de son capitaine Romain Saïss en première période, avant d'ouvrir le score en début de deuxième grâce à Brahim Diaz et de sceller sa victoire avec un but exceptionnel d'Ayoub El-Kaabi. Courageux, les Cœlacanthes des Comores subissent une défaite qui ne met pas un terme à leurs espoirs de qualification en 1/8 de finale (2-0).

Un match d'ouverture, devant son public, et avec toutes les attentes populaires que cela engendre, peut vite se transformer en cadeau empoisonné. Le Maroc a mis 45 minutes pour évacuer tous ces sentiments, avant de prendre le meilleur sur les Comores (2-0). Cette CAN est lancée pour les favoris de la compétition !

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Rahimi manque un penalty d'entrée

Dans le stade flambant neuf de Rabat, les Lions de l'Atlas ont immédiatement pris possession du contrôle du ballon. Les Cœlacanthes s'y attendaient et ont fait le dos rond, jusqu'à ce que Brahim Diaz n'obtienne un penalty après un contact avec Iyad Mohamed (9e). Ce n'est pas le Merengue qui a été désigné pour frapper mais Soufiane Rahimi. Las, son tir trop axial a été détourné du genou par Yannick Pandor (11e). 

Ce début de match a pris une teinte encore plus sombre quand, sur une course, Romain Saïss s'est effrondré (17e). Manifestement victime d'un claquage, le capitaine a dû sortir, en larmes, quelques minutes plus tard. 

Recroquevillés, les Comoriens ont à peine enchaîné plus de 30 passes au cours de la première demi-heure. Les récupérations marocaines ont été de plus en plus rapides. Ismael Saibari a cherché la lucarne opposée mais son enroulé a manqué d'effet pour revenir vers les filets (30e). 

La fin de première période a été agitée. Jean-Jacques Ndala Ngambo est allé vérifier une action dans la surface avec Brahim mais a constaté une main préalable du Marocain (43e). Et après qu'Youssouf M'Changama a tenté sa chance sur un coup franc direct de 35 mètres, poussant Yassine Bounou à capter en deux temps à cause de la pelouse gorgée d'eau, Brahim a flirté avec le carton rouge. Venu presser Pandor, le Madridista a percuté le gardien qui est resté plusieurs minutes au sol avant de reprendre le jeu (45e+3).

Brahim le libérateur

Guère satisfaits par le contenu proposé, les supporters ont sifflé leurs joueurs quand ils sont repartis au vestiaire. Les Lions de l'Atlas étaient donc sur la corde sensible. 

Neil El Aynaoui a été le premier à faire passer un frisson, avec une déviation au second poteau mais sa reprise de l'extérieur a fui le cadre de peu (48e). 

Combien de temps les Cœlacanthes allaient-ils tenir ainsi ? Cette attaque-défense usait les insulaires, contraints de courir pour fermer les axes de passes. 

L'issue était inévitable. Sur le côté droit de la surface, Noussair Mazraoui s'est arraché pour maîtriser un ballon aérien de Sofyan Amrabat. Le latéral a ensuite servi Brahim sur un plateau, absolument seul pour libérer toute une équipe et tout un peuple (55e). 

Soulagés, les Marocains ont failli commettre une grosse faute d'inattention. Sur un ballon anodin dans son camp, Anass Salah-Eddine a cru que l'arbitre allait siffler une faute et s'est arrêté de jouer. Rafiki Saïd en a profité pour lui subtiliser le ballon, s'enfoncer dans la surface, fixer Jawad El-Yamiq et... buter sur Bounou, auteur d'une parade décisive (59e).  

La réponse n'a pas tardé, mais Mazraoui puis Salah-Eddine ont été frustrés coup sur coup par Pandor (64e). Le match prenait un autre rythme. À nouveau à longue distance, M'Changama a décoché une frappe plongeante qui est passée tout proche de la lucarne de Bounou (68e), preuve que les Comoriens n'abdiquaient pas. 

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El-Kaabi, déjà le plus beau but de la CAN ?

Après une accalmie, la pluie a redoublé. Et Ayoub El-Kaabi a déclenché le tonnerre ! Après une récupération haute d'Abde Ezzalzouli, le buteur de l'Olympiakos a joué en pivot sur Salah-Eddine qui a centré sur son attaquant tout juste entré en jeu. Le reste, c'est de la magie : El-Kaabi a claqué un ciseau retourné phénoménal et totalement hors de portée pour Pandor (74e). 

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Également sorti du banc, Youssef En-Nesyri a profité d'une nouvelle très bonne passe d'Abde pour contrôler avant d'enchaîner avec une frappe puissante, détournée par Pandor (82e).

Les Comores ont eu une dernière opportunité de réduire l'écart sur coup de pied arrêté mais Ahmed Soilihi n'a pas cadré sa tête (90e). 

Évidemment supérieurs, les Lions de l'Atlas ont assuré l'essentiel avec cette victoire qui permet aussi à Walid Regragui de ne pas précipiter le retour d'Achraf Hakimi. 

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