Le grand bilan du Six Nations : Irlande et France au top, la déconfiture anglaise

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Le grand bilan du Six Nations : Irlande et France au top, la déconfiture anglaise
Le Grand Chelem irlandais est totalement justifié.
Le Grand Chelem irlandais est totalement justifié.AFP
Le dernier Tournoi des Six Nations avant la Coupe du monde a confirmé que l'Irlande et la France sont véritablement les deux nations reines du rugby européen. À l'inverse, Angleterre et Pays de Galles ont des raisons légitimes de craindre un avenir sombre. Alors que la Coupe du monde est en ligne de mire.

Le classement du Six Nations 2023 est limpide. Et au vu des matchs proposés, et du niveau de jeu, la hiérarchie l'est aussi. À six mois de la Coupe du monde, l'édition 2023 a permis de consolider l'ordre et de véritablement constituer trois groupes de performance en haut de l'Europe du rugby.

Irlande et France, les tauliers

Et pour le prouver, il suffit de regarder l'affrontement entre ces deux nations. Car voilà deux ans que le duel entre Bleus et Verts est le meilleur match du Tournoi. C'était déjà le cas l'an dernier, au Stade de France, lors d'une coourse-poursuite frénétique qui avait débouché sur une victoire pragmatique des Bleus, qui avaient résisté à la frénésie irlandaise de belle façon. 

Mais les deux équipes ont monté le son en 2023. Dans un Aviva Stadium comble, les deux équipes ont évolué à un rythme démentiel. Plus de 45 minutes de temps de jeu effectif, une performance de nos jours. Du spectacle, du drama, des joueurs à leur top, ce match est un bijou.

Et le rédacteur de cet article écrit cela alors que les Bleus ont perdu. Et logiquement. Car l'Irlande n'est pas n°1 mondiale pour rien, et a prouvé que ce n'était pas par hasard si l'été dernier, elle est allée gagner pour la première fois de son histoire une série de tests en Nouvelle-Zélande. 

Ainsi, les Verts ont retrouvé le Grand Chelem, ce qu'on savait dès la deuxième journée, tant les Bleus étaient les seuls à pouvoir l'en empêcher. Néanmoins, après deux premiers matchs qui ont laissé le public sur sa faim, la bande à Fabien Galthié, qui a vu sa série de victoires prendre fin en terre celte, a déroulé sur le reste de la compétition, avec notamment cette victoire somptueuse en Angleterre, et monte en puissance à l'aube de "sa" Coupe du monde.

Ces deux équipes dominent en exploitant la puissance de leurs paquets d'avants. Les meilleurs du vieux continent. Impossible pour leurs rivaux de rivaliser dans ce domaine, et donc d'espérer avoir une conquête saine. Mais surtout, elles disposent de deux charnières (Murray - Sexton et Dupont - Ntamack) stables, performantes et complémentaires, un atout majeur indispensable dans le rugby moderne. 

France devant Irlande en 2022, Irlande devant France en 2023, à chaque fois le Grand Chelem : on tient là les deux favoris du Nord pour le Mondial. Pour les autres, c'est une autre histoire. 

Écosse et Angleterre, le ventre très mou

Voilà deux ans qu'Écossais et Anglais s'échangent la troisième et quatrième place. Mais il y en a pour qui c'est plus décevant. Les Anglais, outre la fessée historique reçue à Twickenham contre le XV de France, n'ont pas vraiment brillé. Deux victoires sur deux nations inférieures, et certes, ils ont montré une sorte de réaction d'orgueil samedi en Irlande. Insuffisante tant ils sont à la traîne, et voilà donc trois éditions consécutives terminées avec un bilan négatif. 

Le limogeage d'Eddie Jones ? Il joue en partie oui. Tout le monde sait à quel point la continuité est importante en sport. Se séparer de son sélectionneur à moins d'un mois de la Coupe du monde est une décision lourde qui oblige pratiquement le XV de la Rose à faire une croix sur le rendez-vous de septembre. Alors qu'on parle du vice-champion du monde en titre ! 

Mais malgré des joueurs de talent, l'alchimie est tout sauf présente. Les Anglais ont souvent été pris à la gorge, incapables de développer leur jeu quand la pression défensive est trop forte. Mais surtout, on n'a jamais vraiment senti de leur part une réelle possibilité de renverser une situation compromise. Et donc de bâtir quelque chose.

L'alchimie, elle, est réelle côté écossais. Le succès inaugural en Angleterre a posé les bases. Certes, ils ne sont pas dans la même cour qu'Irlandais et Français - même s'ils ont posé des problèmes aux deux équipes par séquence - mais ce n'est pas et ne peut de tout façon pas être leur objectif.

Clairement, le Chardon a du talent à revendre et sera candidat pour une surprise en septembre. Sauf qu'on y croit pas. Déjà de par leur poule (Irlande + Afrique du Sud), mais aussi de par leur manque de rebond. Exemple criant samedi contre l'Italie, un match que, vu leur niveau sur ce Tournoi, ils auraient dû survoler. Au lieu de ça, c'était une victoire tout sauf convaincante, qui intervenait après avoir dû rendre les armes contre les deux ténors, ce qui a ébréché leur confiance.

Néanmoins, il reste de la marge à ces deux équipes pour hausser leur niveau avant le grand rendez-vous automnal. On n'en dira pas tant des deux dernières. 

Pays de Galles et Italie, le fond du seau

Habituée du fond de tableau depuis son arrivée dans le Tournoi, l'Italie voit le Pays de Galles lui tenir compagnie depuis deux ans. La descente aux enfers des Gallois es terrible, et elle s'accompagne de plus de graves problèmes internes qui ont jeté le trouble et même menacé leur participation. 

Mais que s'est il passé dans cette équipe qui a fait le Grand Chelem en 2019 ? L'équipe n'est que l'ombre d'elle-même, malgré un léger mieux lors du dernier match. Assurée de ne pas repartir avec la cuillère de bois, les Gallois ont proposé plus de jeu contre les Bleus, mais leur défense reste toujours aussi chancelante. 19 essais encaissés en 4 matchs, impossible de prétendre à quoi que ce soit.

Rappeler Warren Gatland aux commandes est un immense aveu d'échec. Le sélectionneur a été le bâtisseur du dernier Grand Chelem, et neuf titulaires du premier match en 2019 l'étaient encore sur le premier en 2023. Manque de renouvellement ? L'équipe vieillit, c'est certain. Et même leur victoire en Italie a été tout sauf convaincante.

Celle d'Italie a parfois enthousiasmé. On le sait, les Transalpins sont en progression. Ce qui leur avait permis de gagner en terre galloise lors de l'édition 2022, puis de tomber l'Australie à l'automne. Mais le bilan est là, et ils sont de nouveau repartis avec la cuillère de bois. 

Et alors que leur année 2022 leur conférait un statut d'outsider pour le Mondial, on voit mal comment ils pourraient créer la surprise dans une poule avec la France et la Nouvelle-Zélande. Les vieux démons italiens ont ressurgi, et avec les blessures, leur manque de réservoir leur a de nouveau explosé au visage.

Traditionnellement, l'Italie est le parent pauvre du Tournoi depuis son intégration en 2000. Le fait est qu'ils n'ont gagné que 13 matchs en 24 éditions. Et malgré les progrès, les promesses, elle reste dans le wagon de queue. Sans doute pour quelques années encore. 

France gouvernement

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