C'est un choc inattendu de cette fin d'année 2023 : Laval reçoit Auxerre pour le dernier match avant la trêve et ce sont les Mayennais qui sont devant les Icaunais au classement. L'invité surprise connaît une période moins régulière avec une série de trois matches sans victoire (deux nuls et une défaite) et une période de creux à domicile, son dernier succès remontant au 30 septembre contre Valenciennes.
L'AJA a connu une période de moins bien pendant deux matches, contre Dunkerque (0-1) puis Guingamp (2-1). Depuis lors, elle est invaincue lors des 5 dernières journées, avec 4 victoires et un nul. De quoi confirmer son statut.
Pélissier se méfie d'une équipe qui n'a rien à perdre
Laval n'est pas favori mais sait tenir en respect les équipes du haut de tableau : "même si on a pas gagné contre les équipes du Top 5, on a montré contre Grenoble (1-1) et Pau (1-1) qu’on était dans le coup, a analysé l'entraîneur Oliver Frapolli. Là on va jouer une équipe qui est supérieure dans son potentiel offensif. C’est un super test mais avec 34 points, on peut aborder cette rencontre sans peur".
Cette première partie de saison va bien au-delà des attentes. Le maintien est d'ores et déjà acquis et Laval peut jouer l'esprit léger, dans un rôle d'épouvantail qui n'a rien à perdre et tout à gagner : "si on avait 19 ou 20 points, peut-être que ce serait différent. Quoiqu’il arrive, la première partie de saison sera réussie mais je sens l’envie de mes joueurs de bien finir".
Christophe Pélissier se méfie de la meilleure défense de Ligue 2 : "c’est un gros challenge, mais on a les armes pour le réussir, a-t-il plaidé. Laval a beaucoup de qualités athlétiques, une organisation bien rodée offensivement et défensivement. Il faudra être patients mais aussi savoir mettre de la vitesse".
Avec Gauthier Hein et Gaëtan Perrin pour mener le jeu de l'AJA, la tentation est grande de garer le bus devant les cages pour fermer les espaces et contrer. Frapolli sait à quoi d'attendre mais refuse d'envisager le match de manière unidimentionnelle : "évidemment, il y aura des périodes dans le match où on jouera bas et on va défendre parce qu’Auxerre l’impose à toutes les équipes. Mais être uniquement dans ce registre serait une grave erreur parce que sinon, c’est un rouleau compresseur. Donc, on ne peut pas démarrer le match avec pour unique objectif cette stratégie, ça ne durera pas la longueur du match".
L'AJA est l'une des équipes favorites pour la montée et, pour l'instant, elle est là où elle voulait être : "on va tout mettre en œuvre pour avoir la volonté de gagner là-bas, a affirmé Pélissier. Si l’on y arrive, on serait dans les clous des deux points par match à la trêve. On est sur trois victoires consécutives nous permettant de bien se positionner. En réaliser une quatrième ce serait très beau". Mais il tempère également les ardeurs quant à la portée d'un résultat positif à Francis-Le Basser : "ça ne voudra absolument rien dire pour autant. Il faut engranger des points et être placé avant le sprint final".
