La transition générationnelle de la Croatie est-elle à l'origine de son succès ?

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La transition générationnelle de la Croatie est-elle à l'origine de son succès ?

La transition générationnelle de la Croatie est-elle à l'origine de son succès ?
La transition générationnelle de la Croatie est-elle à l'origine de son succès ?AFP
Vice-Championne du monde, la Croatie fait à nouveau partie du dernier carré en cette fin d'année 2022. Pas forcément attendu à ce niveau de compétition, le pays d'ex-yougoslavie ne cesse de prouver sa force et sa capacité à rebondir face à la concurrence. Zlatko Dalić mène ainsi une équipe à mi-chemin entre la génération 2018 et 2022, vers les plus hauts sommets de la planète foot.

"Si nous jouons comme ça, nous ne devons avoir peur de personne. Cette équipe est un mélange idéal entre la jeunesse et l'expérience", a affirmé Zlatko Dalic après la victoire de la Croatie contre le Brésil (1-1, 4 t.a.b 2). Parfaitement au courant de la qualité qui fait de son équipe l'une des désormais plus attendues en finale, le sélectionneur croate poursuit sur sa lancée. En poste depuis 2017, il est parvenu à faire gravir de grands échelons à sa nation, et se réadapte sans cesse pour espérer siéger enfin à la bonne place.

Sa Croatie 2022 est à la croisée des chemins entre des joueurs d'expérience et ceux qui ne demandent qu'à faire éclore leur talent. De Luka Modric (37 ans), à Josko Gvardiol (20 ans), le fossé est abyssal mais complémentaire. Aux Croates, désormais, de répondre présent lors de la dernière étape avant la finale : le match l'opposant à l'Argentine.

La fin de la génération 2018

Défaits face aux Bleus en 2018, les joueurs Croates ont dû faire le ménage dans leur effectif après la Coupe du monde en Russie. Des tauliers ont été contraints de rendre le tablier. Danijel Subasic a commencé par prendre sa retraite, Ivan Rakitic et Mario Mandzukic ont tous deux suivis. De ce fait, la Croatie a perdu en expérience, et en sérénité. Alors, quand l'Euro2020, joué en 2021 en raison de la pandémie due au Coronavirus, a pointé le bout de son nez, Zlatko Dalic a dû faire certains choix forts.

Exit Nikola Kalinic, Ante Rubic ou encore Filip Bradaric. L'effectif est remanié pour laisser un peu plus de places aux jeunes, tout en gardant une place aux expérimentés Domagoj Vida ou Dejan Lovren dans le groupe. Le résultat est mitigé et plutôt décevant pour les finalistes 2018. La machine ne semble plus fonctionner. La Croatie est défaite par l'Angleterre (1-0), neutralisée par la République Tchèque (1-1) et victorieuse sur l'Ecosse (3-1) en phase de poules. Mais elle est décimée par l'Espagne en huitièmes (3-5) et doit fermer boutique. 

La transition est en marche, mais encore timide. Il faut attendre la phase de groupes de la Ligue des Nations 2022 pour que la Croatie affiche à nouveau un niveau solide. En pleine régénération, elle finit première du groupe 1, devant le Danemark et la France. Un bel encouragement pour la pousser à se surpasser durant la Coupe du monde. 

Une nouvelle ère avec celle de 2022

Au Qatar, le message envoyé par Zlatko Dalic à ses adversaires est clair. Son équipe est certes différente de celle de 2018, avec notamment l'incorporation de la jeunesse à son effectif (Josko Gvardiol, Dominik Livakovic, Borna Sosa, Lovro Majer), mais compétitive. Tombée dans une poule relevée, avec la Belgique, le Canada et le Maroc, la Croatie parvient à passer en huitièmes, malgré deux nuls au compteur. 

Menés par un milieu de terrain tout à fait exceptionnel, les Croates mettent en difficulté le Japon, pourtant offensif et juste techniquement, et le Brésil, grand favori du Mondial.

Le jeu en triangle entre Luka Modric, Mateo Kovacic et Marcelo Brozovic déoriente tous ses opposants. La défense tempérée par Dejan Lovren et Josko Gvardiol, les fait hésiter. Dominik Livakovic, quant à lui, met fin à tout espoir de voir le ballon dans ses filets, même lors de séances de tirs au but. 

Avec une telle équipe, et relève, la Croatie s'inscrit dans la même dynamique que la France. Reste à savoir si cela lui sera bénéfique contre l'Argentine pour éventuellement retrouver les Bleus en finale... et prendre sa revanche sur 2018.

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