"Nous avons besoin de ce match et nous devons l'évaluer pour voir ce qu'il peut faire avec l'équipe nationale. À partir de là, il nous reste sept semaines jusqu'à la Coupe du monde." Roberto Martinez s'est voulu optimiste en abordant le cas Eden Hazard en conférence de presse mercredi après-midi. Une envie de faire correctement les choses afin de viser la première place du groupe 4 en Ligue des nations, mais aussi d'appréhender correctement le Mondial 2022.
Le sélectionneur de l'équipe nationale de Belgique ne cache pas ses ambitions. La Coupe du monde, il la prépare, et dans cette optique, aborde chaque futur match en guise de répétition. Interrogé sur l'attaquant vedette des Diables Rouges, il s'est montré compréhensif et confiant envers le joueur, pas réellement en jambes depuis sa fracture au péroné, en mai 2022.
"Le manque de minutes est là, et il n'est pas très en forme, c'est clair. Mais je pense qu'il est dans un très bon état d'esprit."Et un bon esprit c'est ce qui caractérise le plus la Belgique à l'heure de cette trève hivernale. La sélection a tout à prouver et à gagner avant de se retrouver dans le groupe du Canada, du Maroc et de la Croatie en novembre.
Une équipe expérimentée
Eden Hazard n'est pas le seul joueur de "l'ancienne" génération a être présent parmi la liste de Roberto Martinez. Des joueurs qui rayonnent en club tels que Kevin De Bruyne (98 sélections), Thibaut Courtois (108 sélections) ou encore Axel Witsel (131 sélections), assurent la stabilité de l'effectif.
Le gardien du Real Madrid est encore l'auteur d'un beau début de saison (24 tirs arrêtés sur 25 en Ligue des champions d'après Martinez). "Je crois que la performance et ce que vous faites sur le terrain font grandir une certaine énergie, une certaine croyance cachée", a révélé le sélectionneur. Ce petit quelque chose qui galvanise ses coéquipiers, en pleine confiance. Un côté mature et bien rôdé.
Kevin De Bruyne, quant à lui, excelle toujours avec Manchester City. Bien qu'il n'ait marqué qu'une fois depuis août en championnat, le milieu de terrain continue de faire valoir son intelligence de jeu et de la mettre au service du collectif. En effet, selon ESPN, le Belge serait le meilleur créateur d'occasions, d'actions ou encore passeur décisif (avec 6 passes, devant Saka Bukayo). De quoi nourrir des attentes élevées chez les Diables.
Le plus capé des trois, Axel Witsel, revient en sélection avec une nouvelle corde à son arc. Titulaire à chaque match de l'Atlético de Madrid depuis son arrivée au club, l'ancien Borussen joue en défenseur central. Ce qui ne l'a pas empêché de briller puisqu'il a été élu "meilleur joueur du mois d'août" en Espagne.
Habitué à évoluer au milieu de terrain sous les ordres de Roberto Martinez, il ne fait aucun doute que le néo Colchonero mettra à la disposition du groupe, ce qu'il a apprit en compagnie de Diego Simeone.
Avec un soupçon de jeunesse
Ce qui peut aussi faire pencher la balance du destin du côté des Diables, c'est l'apparition de jeunes talents parmi l'effectif. En l'absence de Jason Denayer, c'est Wout Faes (24 ans, défenseur à Leicester) qui fera ses débuts aux côtés de Toby Alderweireld et Jan Vertonghen.
Défenseur du Stade de Reims la saison dernière, le Foxy a marqué le club qui lui avait rendu hommage lors de son transfert, début septembre : "Leader charismatique, dont l'engagement sur le terrain n'a d'égal que l'humilité en dehors, Wout aura marqué le club par son professionnalisme et sa gentillesse." Des qualités qui annoncent une bonne intégration dans le groupe belge, en dehors comme sur le terrain.
Zeno Debast (18 ans), autre petit nouveau et titulaire indiscutable à Anderlecht, vient également consolider la défense belge. Le sélectionneur de la Belgique le considère d'ailleurs comme "très surprenant et très impressionnant à l'entraînement", et a déclaré qu'il "va jouer un très, très grand rôle avec les Diables Rouges à l'avenir." Une nouvelle preuve de confiance envers son effectif, ses joueurs et le futur, probablement doré de la sélection belge.
