En analysant les paroles prononcées par Simone Inzaghi immédiatement après la fin du match perdu par l'Inter à La Spezia, on ne peut qu'être d'accord avec lui. Et c'est précisément pour cette raison que l'entraîneur devrait être disculpé. C'est du moins ce que la logique voudrait.
Peut-être pas tout de suite, certainement pas avant le déplacement à Porto, mais en fin de saison, les dirigeants nerazzurri ne peuvent vraiment pas se permettre de commettre la même erreur que l'été dernier. Paradoxalement, même dans le cas très improbable d'une victoire en Ligue des champions, Inzaghi devrait être remercié et expulsé.
Mais venons-en à ses paroles.
"Une défaite comme celle-là fait mal, elle est arrivée d'une manière différente des autres : nous avons tout donné sur le terrain" : si tout ce que l'Inter peut donner est ce qu'on a vu vendredi soir au Picco, Inzaghi ne devrait même pas attendre d'être disculpé, mais démissionner.
"Il n'est pas normal que l'Inter perde contre Spezia" : non, ce n'est pas normal. Tout comme il n'est pas acceptable que les Nerazzurri aient déjà accumulé huit défaites en championnat, dont six loin de San Siro, où Lautaro et ses compagnons n'ont récolté que 17 points. Un bilan qui devrait être une condamnation automatique pour tout entraîneur d'une équipe comme l'Inter.
"Pour ce qui est de la défaite, j'en assume la responsabilité. Les garçons ont tout donné dans ce match" : ce n'est pas la première fois que cela arrive et on a l'impression que ce ne sera ni la dernière ni l'avant-dernière. Et donc : les dirigeants nerazzurri peuvent-ils vraiment décider de se passer de lui simplement parce qu'il a un contrat en vigueur et qu'ils ne veulent pas lui payer une indemnité de départ ?
"Nous avons le devoir d'avancer" : juste, très juste. Prendre des décisions drastiques avant le match retour des huitièmes de finale de la Ligue des champions contre Porto serait un exercice inutile. Mais dans des conditions normales, cela ne devrait être qu'une question de temps.
"Il y a de la déception, la nuit sera dure" : en réalité, une bonne partie des supporters de l'Inter ne dort pas bien depuis qu'ils ont appris qu'il serait reconduit sur le banc des Nerazzurri. Le Scudetto donné à Milan l'année dernière aurait dû suffire. Il ne faut certainement pas baisser le rideau de façon théâtrale, mais il ne faut pas non plus faire semblant : une bonne poignée de main, un au revoir et un merci.
