Le premier match du tour principal hier a rassuré sur la forme des Bleues. L'Autriche ne devait pas représenter un obstacle majeur, mais depuis le match d'ouverture face à l'Angola, on reste circonspects sur la capacité de l'équipe de France féminine de handball à conserver une régularité et une constance sur toute une rencontre.
On a cependant été rassurés par le sérieux des vice-championnes du monde, qui ne se sont pas privées pour tuer le match dès la première période. Et malgré quelques minutes de légère déconcentration, l'ensemble était satisfaisant, sans puiser dans les réserves. Et c'est clairement une copie conforme de cette rencontre que l'on attend face à la Corée du Sud.
Mais on aime aussi ce côté "insatisfaction" qui refait surface. Les Bleues visent la perfection, et les 27 buts encaissés font désordre pour les cadres. Peu utilisée, Grâce Zaadi n'en pensait pas moins au micro de BeIn Sports après la rencontre. "Défensivement, on aurait pu faire un petit peu mieux, on aurait pu mieux protéger nos gardiennes, car sur certains buts, on a laissé les arrières un peu trop s'approcher".
Un point de détail qui a couté trois buts, peut-être quatre, mais qui montre bien à quel point les Bleues sont ambitieuses. Par chance, enfin, surtout par talent, elles n'ont plus qu'un seul de leurs deux derniers matchs de poule à gagner pour valider pour de bon leur ticket en quarts de finale. Et contre un adversaire familier.
La Corée du Sud, dont l'équipe féminine est sur la pente descendante, a croisé la route des Bleues lors du dernier match de préparation avant le Mondial. De match, il n'y eut pas vraiment. Les Françaises se sont promenées contre un adversaire indiscutablement inférieur, qui n'a rien pu faire contre des Bleues pourtant pas parfaites. Ce soir, il n'y a aucune raison que cela soit différent.
Alors, quel danger ? Pas de réel nuage à l'horizon, tout le monde va bien, le sélectionneur gère parfaitement le temps de jeu de ses ouailles, l'attaque fonctionne bien. Dimanche, le dernier match contre la Norvège servira clairement de valeur étalon pour les phases finales. Mais en attendant, il y a un match à gagner, et une intensité défensive à augmenter visiblement.
Mais Olivier Krumbholz n'en a cure, pour lui, comme il l'a déclaré à BeIn Sports, c'est une évidence : "On va se qualifier". On appréciera l'absence de prise de risques.
